J’aime Marguerite Duras de la façon la plus nette qui soit. Pas toute son œuvre, mais de Moderato Cantabile, choc de classe de 1ere à L’Amant, elle est une de mes références majeures.
Dans un ouvrage posthume d’entretiens, La Passion suspendue, Marguerite Duras disait ceci sur l’homosexualité : « Il manque à l’amour entre semblables cette dimension mythique qui n’appartient qu’aux sexes opposés. Je l’ai déjà dit, c’est la raison pour laquelle je ne peux considérer Roland Barthes comme un grand écrivain : quelque chose l’a toujours limité, comme si lui avait manqué l’expérience la plus antique de la vie, la connaissance sexuelle d’une femme. (…) L’impossibilité de la procréation même, du reste, rapproche beaucoup l’homosexualité de la mort ».
A débattre en cette période tourmentée ?
Pour la Duras cinéaste, la pire erreur à commettre serait de rapprocher Duras des escroqueries avant-gardistes de Resnais et Robbe-Grillet : India Song est un film qu’on peut détester, mais il est intéressant à deux niveaux :
- L’art de Duras n’a rien d’abstrait, rien d’elliptique, il est le plus concret possible – jusqu’à la folie.
- La musique de Carlos D’Alessio est une des plus belles musiques de films de l’histoire du cinéma.
Enfin s’il y a une pièce du théâtre contemporain à lire, étudier et voir, c’est Des journées entières dans les arbres. Il existe une version filmée du trio Madeleine Renaud-Jean-Pierre Aumont-Bulle Ogier, acteurs remarquables pour texte exceptionnel.
Baisers de la pine’up en mode culture générale