En retard d’une série, je sais, je sais… Nous rattrapons frénétiquement avec Ingalls notre méconnaissance de « Fais pas ci fais pas ça », nous goinfrant jusqu’à une heure tardive des ineffables aventures des Lepic et des Bouley.
JOIE ! UNE SUPER SERIE FRANCAISE ! Un cadeau à faire sous le sapin à toute la famille que ces hystéries bien contées des bobos de droite et des bobos de gauche.
Pourquoi est-ce si bien ?
- C’est bourré d’autodérision.
- Les seconds couteaux sont formidables.
- Les gags sont ciselés par des scénaristes chevronnés qui évitent les réflexions prise de tête : le gimmick de Fabienne Lepic hurlant « A taaaaable ! » est digne du « Yallah » Abitbol.
- Le quatuor Tonquedec-Bonneton-Gélinas-Salomone fonctionne à la perfection. Renaud Lepic/Tonquedec : visage poupin plus breton que nature, repères d’une autre éducation qu’il brandit comme autant de trophées comiques, il est le candide sûr de lui qui donne le meilleur, surtout dans la saison 1. Fabienne Lepic/Bonneton : elle est parfaite de bout en bout, la cadenassée capable de sorties cochonnes ! Grande comédienne pour rôle génial. Valérie Bouley/Gélinas : au début de la série, c’est la plus mal lotie. Pendant féminin de Renaud Lepic version bobo écolo, sa suffisance est un chouia moins drôle. Mais elle prend de l’ampleur et sa finesse de jeu se confirme d’épisodes en épisodes. Denis Lepic/Salomone : le ravissant flemmard, veule et gentil…
On pourrait dire que tous les clichés sont là, et pourtant le résultat n’est jamais ennuyeux ou déplaisant. Les scénaristes ont évité les deux pièges majeurs : faire une resucée de La vie est un long fleuve tranquille avec ses lourdes caricatures, ou faire un pensum errance des couples mollassons comme ce truc rasoir qui s’appelait Nos enfants chéris (à fuir)
Fais pas ci fait pas ça c’est frais, c’est drôle, c’est sans prétention et on rit à pleurer (je me roulais par terre dans l’épisode des poux).
Autre bonne chose : pas de clichés gonflants avec les personnages « issus de la diversité » : ils sont tous dans des rôles de patrons de boites auxquels obéissent sans enthousiasme Renaud Lepic et Valérie Bouley.
Baisers de la pine’up qui adresse tous ses remerciements à Anne Giafferi et Thierry Bizot, les créateurs de ce petit bijou.
Ps : si vous avez besoin de scénaristes, je suis là, nom d’un géant de papier
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