J'aimerais bien savoir quels sont, dans l'histoire de France, les rois-empereurs-présidents ayant laissé le pays avec des finances et une économie plus florissantes que lorsqu'ils l'avaient reçu. Ou qui ont réussi à maintenir le pays à flot en dépit d'évènements dramatiques.
Philippe-Auguste? Philippe le Bel? Charles VII? Louis XI? Henri IV? Louis-Philippe? Napoléon III? Tous les présidents de "La belle époque"? De Gaulle? Giscard? Sarko?
Tant d'autres? Je ne cite pas les bons? J'ai confiance, Le Nain saura me répondre (mais les autres peuvent essayer).
Baisers de la pine'up en mode pragmatique
Tous les Capétiens directs jusqu'à Philippe le Bel ont eu des finances équilibrées avec mention spéciale pour Philippe-Auguste qui laissa un large excédent. On peut mentionner chez les Valois, Charles V et Louis XII. Charles VII et Louis XI ne sont pas loin derrière. Pour les Bourbons, seul Henri IV laissa dès finances en ordre. Tout les régimes de Louis XVIII à la guerre de 14 eurent des finances très saines que même la guerre de 1870 ne troubla guère.
Je ne suis pas rentré dans le détail, notemment pour Philippe le Bel, ou Charles VII.
Rédigé par : Le Nain | 17 septembre 2012 à 12:25
J'applaudis votre sens de la synthèse et votre rapidité à me répondre. J'avais oublié Charles V, grand roi. Je connais mal l'histoire de Louis XII, auriez vous un livre à me conseiller?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 17 septembre 2012 à 12:39
Et nos présidents de la république ?
Rédigé par : andré joucla | 17 septembre 2012 à 13:57
Le Louis XII de Didier Le Fur chez Tempus.
@ André. Les Présidents de la République n'ont pas de pouvoir jusqu'à de Gaulle. Grosso modo, les finances sont équilibrées sous les deux premiers présidents de la Vème, c'est plus tendu sous Giscard, et ça s'en va en sucette à partir de Mitterrand. Aucun budget n'a été voté en équilibre depuis 1975.
La monnaie n'a quasiment pas bougé entre 1726 et 1914, sauf un bref intervalle durant la Révolution. Une livre d'ancien régime vaudra 0,9877 franc à partir de 1796. Un franc germinal vaut 3,24 € de 2001.
Rédigé par : Le Nain | 17 septembre 2012 à 14:36
J'ai le Le Fur sous le bras, avec toute ma reconnaissance. Je suis allée me promener le long du Louvre, dégringolant les Tuileries pour atterrir chez Galignani et m'y goinfrer de livres en tout genre. Je suis très frappée (c'est le cas de le dire) par votre constat de notre stabilité monétaire : je pensais que le XVIIIe avait été un siècle catastrophique a cet égard.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 17 septembre 2012 à 16:50
La monnaie est stable, c'est le déficit de l'état qui explose. En 1788, les recettes sont de 470 M £ pour des dépenses à 630 M, dont 260 M de remboursement d'emprunts.
Tiens, bizarre, on est à peu près dans la situation de 1788, et les recettes sont les mêmes. Augmenter les impôts, et ne rien réformer.
Rédigé par : Le Nain | 17 septembre 2012 à 17:25
J'ai un peu le même sentiment... J'y songeais hier
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 17 septembre 2012 à 17:36
Je pensais aussi à ceux qui ont ruiné le pays et qu'on encense : Louis XIV, les dépensiers du Directoire, Napoléon 1er. Ou récemment le président Mitterrand qui n'aimait pas du tout qu'on lui parlât économie.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 17 septembre 2012 à 17:43
Le système de Law apura les dettes du Roi-Soleil, en ruinant les épargnants, mais après tout, la IIIème République fit la même chose après 1918. Le Directoire n'a pas ruiné la France, ils ont pillé différents pays d'Europe pour se financer, et le paysan un peu aisé, ou le bourgeois a pu acheter des biens pour pas cher. Quant aux dettes que laissa Napoléon, le baron Louis fit des miracles et redressa les finances rapidement. Un des plus grands ministres des finances que connut notre pays.
Rédigé par : Le Nain | 17 septembre 2012 à 18:31
Comment fit-il ? (le baron Louis?)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 17 septembre 2012 à 18:50
Je suis allée sur internet pour me renseigner sur le baron Louis. Je n'ai pas très bien compris son parcours. J'ai noté qu'il avait étudié à Londres le modèle de la City, qu'il avait eu recours aux emprunts forcés pour redresser la France en quasi-banqueroute et que nombreux pays se battaient pour bénéficier de son talent financier. qu'il n'était pas bon orateur, ce qui lui a valu certains déboires. Je suis de plus en plus curieuse au sujet de cet homme: avez vous s'il vous plait une biographie le concernant?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 17 septembre 2012 à 19:56
Il n'y en a qu'un, c'est celui d'Yves Guéna. Je ne l'ai pas lu, j'évite les livres d'histoire écrits par des politiques.
Rédigé par : Le Nain | 18 septembre 2012 à 05:26