J'ai été choquée par la violence des attaques contre Rachida Dati après la parution de sa lettre ouverte dans Le Monde de cette semaine. La lettre se tient, elle n'est nullement au vitriol, elle est logique dans son argumentaire. A celles et ceux qui continuent à la caricaturer en créature artificielle, un aperçu de son action à la mairie de son arrondissement : Téléchargement évenements d'animation locale Téléchargement Mairie du 7e
A Bernard Debré: cessez de la stigmatiser en enfant gâtée dont vous souhaitez l'exclusion du parti, vous qui aviez créé en votre temps une liste dissidente dans la capitale, ce qui n'est pas particulièrement un gage de fiabilité.
A Laurent Wauquiez : cessez de vouloir l'ostraciser publiquement, vous qui l'invitez à remplir les salles de meeting, comme en 2007 au Puy en Velay.
A Nadine Morano : je ne réponds pas à votre inélégance. Et s'il s'agit d'assigner les politiques à leur lieu d'origine, je vous rappelle que François Fillon est sarthois.
A tout le monde : citez-moi les réformes importantes des ministres de la Justice postérieurs à son mandat.
Avec l'engouement médiatique dont Rachida a bénéficié dès sa première nomination, elle aurait pu, par temps de tempête, changer de camp sans aucun problème.
Rachida est fidèle, droite dans ses bottes, courageuse et tenace. Lui fait-on payer le fait d'être une femme? D'être une des plus magnétiques de sa génération politique? D'être issue de la diversité? Je me le demande.
Que les journaux féminins ne l'aient pas plus ardemment défendue reste aussi pour moi un mystère. Peut-être que lesdits journaux l'auraient préférée avec un profil de victime - or Rachida est tout sauf une victime. La preuve là
Baisers de la pine'up qui aime quand diversité se conjugue avec sens du devoir, élection surprenante au niveau symbolique, adéquation entre travail et réussite, pragmatisme et esprit non pas de communauté, mais de fédération. Pour toutes ces raisons, je l'ai toujours trouvée PARFAITEMENT A SA PLACE. Et je serais désolée qu'on l'en déloge. Si tel devait être le cas, je ne suis pas sûre d'aller voter aux prochaines élections.
Votre réaction est normale, c'est une amie, et l'amitié est sacrée.
Pour le reste, je n'ai pas d'opinion, ce ne sont que des jeux de pouvoir dont nous nous passerions bien en ce moment.
Je n'irai voter que si Guimauve le Conquérant risque de passer, et ce ne sera qu'au deuxième tour.
Rédigé par : Le Nain | 16 décembre 2011 à 17:12
Ce qui va au delà de l'amitié, cher Le Nain, c'est un traitement distordu de l'information. Les attaques sur le physique (en l'occurrence, son charme la dessert), les calomnies sur son bilan, et aussi un certain racisme larvé, quel que soit le camp... Les unes ne lui pardonnent pas d'être une jolie femme (la misogynie féminine me laisse sans voix), les autres d'être une traitresse de base (une femme issue de l'immigration A DROITE???), les conventionnels la fustigent quant à eux pour son esprit atypique... Moi, je retiens son pragmatisme et sa façon d'avoir fait bouger les choses.
Et puis sa fidélité, à laquelle je tiens, et qui là encore va au delà de l'amitié. Plus d'un(e) aurait tourné casaque depuis longtemps!
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 16 décembre 2011 à 17:46
J'ai lu sa bio, qui m'a donné une idée de son parcours que l'on ne peut qu'admirer.
Pour le reste, il n'y a guère que l'économie qui m'intéresse. Je me méfie comme de la peste de ce que je peux trouver dans les journaux, sauf si c'est solidement étayé par des sources citées et vérifiables.
Mais bon, je vous fais confiance.
Rédigé par : Le Nain | 16 décembre 2011 à 18:40
Je vous remercie pour cette confiance. J'attache beaucoup d'importance au respect de la parole donnée, notion que nos politiques ne devraient pas oublier, surtout dans un climat de crise économique qui, comme le prédit Mme Merkel, va durer longtemps. Rachida Dati avait eu, au moment de son implantation dans le 7e, la mission de mener à bien un programme dans le but des législatives. La perspective était claire et sa famille politique l'avait adoubée. Sa rébellion n'est pas un caprice, c'est une rébellion contre la négation de sa personne. Bref, l'opportunisme dans cette affaire, n'est pas où on le croit, il est du côté de celui qui veut assurer son "après". Au delà de cette querelle, Rachida Dati a eu le courage de réformer la justice comme personne ne l'a fait. Une personne capable d'affronter avec autant de courage (et de culot) les corporatismes, on va en avoir besoin.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 17 décembre 2011 à 11:54
On peut aimer, ou pas, le parcours et/ou la personnalité de la femme politique.
Le côté "seule contre tous" est bien sûr plaisant.
Maintenant, si Rachida Dati souhaitait une carrière ou l'on récompense le mérite (oui, elle a fait bouger les lignes immensément inertielles de la justice), un métier ou ses collègues ont le sens de la fidélité et du respect du travail accompli, où l'amour de l'argent et du pouvoir n'anihile pas d'autres valeurs éculées comme le sens du bien commun, il est étonnant qu'elle ait choisi la politique. Et ce n''est pas une question de parti.
En d'autres termes, comment faire confiance à une femme si naïve ?
Rédigé par : shimrod | 17 décembre 2011 à 22:35
Dans l'histoire politique, la naïveté n'a pas été qu'un travers. Lorsqu'elle s'allie au courage, elle peut donner le pire comme le meilleur. Par exemple,il a fallu une bonne dose de naïveté mêlée d'audace pour élaborer l'appel du 18 juin. Dans les moments de crise, la naïveté, lorsqu'elle est synonyme d'optimisme et non d'aveuglement, peut être un rempart à l'abattement. Et même devenir une force motrice.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 18 décembre 2011 à 11:18
en politique, la sélection des personnes influentes obéit à un mécanisme quasiment darwinien. les plus "forts" survivent. les plus "faibles" périssent.
Ce n'est qu'un constat, malheureusement.
Rédigé par : shimrod | 18 décembre 2011 à 14:26
S'il y a un qualificatif que je n'utiliserai jamais pour la définir, c'est bien "faible"! Mais elle a une vision de la politique assez fine: elle le dit souvent, les femmes sont moins imperméables à la notion de dégout que les hommes. A un moment donné, lorsque la politique est trop injuste, l'écœurement peut amener certaines à renoncer. Un homme est plus capable de courber l'échine, d'embrasser son ennemi mortel et de jouer le jeu.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 18 décembre 2011 à 19:06
non pas "faible" au sens ou tu l'entends bien sur. mais en politique, la "force" réside dans la fourberie, le mensonge, l'art de se renier, de promettre et de se dédire...de rouler les électeurs dans la farine...
Au regard de ces diverses "qualités" (note les guillemets) Mme Dati est peut être, oui, faible. et donc incompétente en politique.
Ce qui, en un certain sens, est un compliment.
Rédigé par : shimrod | 18 décembre 2011 à 19:23
Je ne sais pas. Sincèrement je ne sais pas.C'est vrai qu'elle ne plie pas... Mais pour contrebalancer cette incapacité à se renier,je n'ai jamais vu une personne aussi tenace qu'elle. Ce qui est étrange, c'est qu'elle n'a pas l'habituel défaut des gens orgueilleux, elle se projette toujours dans l'avenir et ne ressasse pas. 15 ans d'amitié, ce n'est pas rien... elle dit souvent : "Personne n'est exceptionnel, personne n'est irremplaçable". Elle rebondira, ça, c'est certain. Mais si elle quitte la sphère politique, j'en serai très affligée. Pour ma fierté personnelle : quand elle a été nommée à la Justice, j'ai exulté. D'abord parce que j'ai suivi son parcours dans la magistrature depuis le commencement, et que ses discussions sur le milieu carcéral étaient passionnantes. Et puis j'ai aussi exulté parce qu'une femme issue de la diversité accédait à un ministère régalien, pas en hypocrite caution solidaire à un secrétariat d'État à l'immigration. C'était nouveau, c'était fort. Rachida n'est pas communautariste. C'est une fantastique fédératrice, mais elle a une telle aura qu'on a tendance à oublier sa manière très originale de mélanger les gens. Elle m'a fait rencontrer aussi bien une patronne puissante qu'un éducateur au tribunal, une sage-femme, un chef d'orchestre, une greffière... Elle n'est à l'aise que dans la mixité sociale. Bref, c'est une femme "normale"
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 18 décembre 2011 à 19:43
Je suis assez persuadé qu'elle correspond à l'image que tu décris.
Mon diagnostic est qu'elle ne sera jamais en harmonie avec un parti aussi rigide que celui qu'elle affronte en ce moment. (nota :l'autre en face a le même défaut d'ailleurs).
Elle va se faire briser, c'est évident. Comme beaucoup de personnes compétentes.
Rédigé par : shimrod | 18 décembre 2011 à 19:50
J'espère que non! En attendant, je te souhaite des fêtes joyeuses et harmonieuses
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 18 décembre 2011 à 20:15
La misogynie féminine ne serait pas synonime de jalousie, simplement?
Votre position sur la fidélité et le respect de la parole donnée ne peuvent que me séduire. Dans la portion de l'armée française où j'ai servi, avec l'honneur, ce sont-là nos vertus cardinales, nos étoiles polaires. Et puis j'aime bien Rachida Dati.
Rédigé par : adamastor | 18 décembre 2011 à 22:19
synonyme, bien sûr... oups!
Rédigé par : adamastor | 18 décembre 2011 à 22:20
son hypomnésie a été un avantage dans sa carrière, elle s'est préoccupé de ceux qui pouvaient l'aider à monter, et les oubliait aussitôt qu'ils n'étaient plus utiles (je n'ai peut-etre pas lu la même bio : belle amie). Peut-être un peu de mémoire, de se souvenir d'où elle vient pourrait l'aider, et constituer un appui fort. Elle est encore admirée comme une princesse dans "les quartiers", mais pas celui, un beau-quartier, où elle officie.
Rédigé par : Triton95.wordpress.com | 19 décembre 2011 à 12:33
Belle amie est un tissu de calomnies. Il a été écrit par deux opportunistes qui savaient qu'avec un tel sujet bankable, ils allaient faire un carton et gagner de l'argent sur son dos. ils y ont mis l'argument logique : elle est jolie, elle est partie de rien donc c'est une intrigante. j'ai vu des gens faire la cour à Rachida puis l'oublier dès qu'ils avaient eu ce qu'ils voulaient. jamais l'inverse. Elle cite toujours ceux qui ont été là pour elle. je vais vous dire ce que les gens n'aiment pas chez elle : elle n'a pas son pareil pour les remettre à leur place.
La gauche ne se remet pas de ne pas avoir une femme de cette trempe parmi eux (ils auraient été capables de la mettre dans un ministère démago), la droite est mal à l'aise devant sa nature fulgurante. Et j'ai remarqué que souvent, celles et ceux qui ne l'aiment pas ont une nature un peu jalouse, un peu envieuse. Des femmes complexées physiquement. Des hommes qui auraient rêvé plus belle carrière.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 19 décembre 2011 à 13:02
Valérie: ta fidélité en amitié t'honore, mais ne doit pas t'aveugler.
Ce que tu dis d'elle est à priori certainement vrai, mais force est de reconnaître que beaucoup d'éléments, quand à son comportement, ses propos, son parcours (son CV ?), la desservent.
Mais deux arrivistes de petite taille n'étaient-ils pas fait l'un pour l'autre ?
Rédigé par : Dominique | 25 décembre 2011 à 04:54
Peut-être n'habitez-vous pas le 7ème sinon vous auriez une tout autre image de ce personnage brutal à l'ambition démesurée, qui à peine élue à une fonction pense déjà à la suivante. Ne pensez-vous pas qu'un strict respect des électeurs serait d'assumer ses mandats en cours jusqu'à leur terme?
Je vous signale également que le 7ème n'est qu'une petite partie de la circonscription législative (ce dont Rachida se garde bien de parler, faisant croire qu'elle est propriétaire d'un territoire qui comprend tout le 5ème et une partie des 6ème et 7ème).
Les électeurs - qui n'ont pas besoin de diva! - ne se laisseront pas abuser une 3ème fois. Les prochaines échéances ne lui profiteront pas.
A force de trop tirer sur la ficelle (et contre son camp), elle finit par lâcher.
L'amitié ne doit pas aveugler, chère Valérie...
Rédigé par : Camille | 30 décembre 2011 à 18:02
C'est vrai qu'elle est pour moi un excellent filtre, car les gens qui ne l'aiment pas... en général, je ne les aime pas. Pas pour leur antipathie vis à vis d'elle, mais parce cette antipathie révèle un truc petit, mesquin, voire jaloux. Bien plus que l'ambition (qui est pour moi une qualité)j'ai horreur de la jalousie. Et au delà de son ambition ( et de son rayonnement), c'est une bête de boulot bien plus humble que mézigue
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 02 janvier 2012 à 15:40