Si le terme "nymphomanie" qualifie l'hypersexualité féminine, le mot satyriasis, son pendant équivalent masculin, est peu utilisé. Il irait pourtant assez bien au faunesque héros de la série Californication. Sur les conseils de deux potes, j'ai vu la saison 1. J'ai bien aimé, mais je ne suis pas certaine d'avoir envie de regarder la suite tant on a l'impression que tout est dit en une dizaine d'épisodes. J'ai bien aimé parce que c'est moins "rodé" que les autres séries : pas de climax à la minute 23, pas de scène de torture à la 122e seconde, non, on se laisse couler dans une désespérance de richard qui n'est pas désagréable. Résumé: un écrivain à la dérive saute tout ce qui bouge, fume tout ce qu'il peut fumer et boit tout ce qu'il peut boire pour éviter de songer à son ex femme qu'il aime encore. Son autodestruction s'arrêtant au mot "auto", il évite finement de saccager sa fille de 12 ans (on imagine la note des scénaristes : le héros doit être une loque mais pas un père indigne, sinon couic l'identification des masses populaires). Rien à ajouter, l'essentiel de l'intrigue est dévoilé.
D'où vient le charme s'il ne vient pas du rythme? Des acteurs, pardi. Pas tellement de leur jeu, mais plutôt de leur présence. David Duchovny, à cheval entre l'ourson et le rongeur, a le physique que les autres hommes rêvent de posséder et qui bizarrement laisse les femmes un peu perplexes. Ma grand-mère lui aurait collé l'étiquette "ordinaire" - définition aussi cruelle que définitive -, mais je suis un soupçon plus tolérante que Mimi : Duchovny est le mec moyen sexy, et c'est déjà pas mal. Avec son teint bronzé terne et ses cheveux châtains, l'homme est monochrome. Petits yeux beige, nez fort, lèvres minces et menton plat. A quel moment devient-il sexy? Quand on comprend qu'il sourit lorsqu'il est malheureux et que les trois-quarts de ses expressions de visage sont des variations du désespoir. Duchovny a le sourire économe et le regard franchement désillusionné. On est fixés.
Il meurt d'amour pour sa gigasse d'ex-femme jouée par une réincarnation de Joan Crawford prénommée Natasha McElhone. McElhone justifie l'affirmation qu'il existe peu de belles Irlandaises, oui mais quand elles sont belles, impossible de rivaliser.
McElhone est belle comme une gorgone, entre sourire et rictus.
Les deux personnages particulièrement choyés par les scénaristes sont l'agent et meilleur ami du héros (l'ultra intelligent Evan Handler
au sex appeal très intéressant si je peux donner mon avis perso), et la petite fille qui rafle les séquences "emotion" haut la main (touchante Madeleine Martin).
Baisers de la pine'up nostalgique de Los Angeles
"Si le terme "nymphomanie" qualifie l'hypersexualité féminine, le mot satyriasis, son pendant masculin, est peu utilisé."
Pourquoi "pendant" ?
Rédigé par : Grincheux Grave | 30 novembre 2011 à 13:29
vous avez raison, mot approximatif et mal utilisé : je vais me contenter d'équivalent
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 30 novembre 2011 à 16:43
tant que j'y suis : "accrobite" est plus parlant que satyriasis, même si je l'ai inventé!
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 30 novembre 2011 à 16:47
Et dire que je n'ai jamais regardé cette série. Je m'y mets dare-dare !
Rédigé par : PS & LL | 30 novembre 2011 à 23:29
Au lieu d'"accrobite" je dirais plutôt "accrocon". Les cénobites sont obligés de s'en passer; mais... les mozabite alors? Satyriasis serait donc applicaple à certain ex-directeur général d'un organisme (pas organe) très puissant?
Rédigé par : adamastor | 01 décembre 2011 à 11:01
Satyriasis, ça fait maladie de peau genre psoriasis. Acccrocon, c'est bien mais pas assez sexuel. Accrochatte?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 01 décembre 2011 à 16:46
Accrochatte: serions fé lin pour l'autre ?
@ Adamastor: l'ex directeur-général etc. est-il membré d'honneur ?
Quelle est la banque dont on est membre et donneur, mais d'où on peut gicler à tout moment ?
Rédigé par : Dominique | 03 décembre 2011 à 15:23