Il s'étire mollement et me fixe, regard interrogateur:
- Tu mates les photos d'hommes sexys, toi?
- Non... D'ailleurs je ne suis pas sure que ça excite beaucoup de femmes.
- Ah bon? Pourquoi ?
- Pour les autres, je ne sais pas, note bien, mais pour moi, le trouble nait du mouvement. Ce qui est beau, c'est pas tant le sourire d'un mec, c'est l'instant T où les yeux commencent à s'allumer, où il retrousse ses lèvres, le moment où on sent le visage se modifier. C'est pareil pour son corps, une démarche rythmée, un haussement d'épaule, un geste qui accompagne le torse, une manière de se pencher, de ployer sous une charge ou au contraire de s'élancer en redressant la tête. Même la façon de lever le coude peut me faire frémir... l'esquisse d'un geste que je vais décomposer puis multiplier en accéléré dans mon petit cerveau... C'est peut-être pour cela que j'ai un tropisme sportif. Il n'y a pas plus inspirant que la grâce masculine, celle qui remplace la dureté par la force, celle qui n'est pas féminine tout en restant tendre. Je peux suivre un homme dans la rue rien que pour sa gestuelle. Une photo ne suffit pas à ouvrir la boîte à fantasme, j'ai besoin de vie, de voir un corps en action.
- Oui, mais tu ne regardes jamais de films pornos!
- Err... déshabille-toi et surtout, s'il te plait... NE BOUGE PLUS.
Baisers de la pine'up en mode Mry
PS aux Bleus pour dimanche : courez, sautez, plaquez, dropez, transformez - étonnez-moi.
Ouiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!
Rédigé par : PS & LL | 21 octobre 2011 à 17:40
Madame est donc d'accord?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 21 octobre 2011 à 19:03
Ouiiiii aussi !
Rédigé par : Armelle | 22 octobre 2011 à 08:19
mou-ve-ment
va-et-vient
ça marche !
Rédigé par : mry | 22 octobre 2011 à 08:53
(faconde très Nicole Croisille) : suis donc une femme
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 22 octobre 2011 à 09:45
Rappelez-vous qu'un soir nous vécûmes ensemble
L'heure unique oú les dieux accordent, un instant,
À la tête qui penche, à l'épaule qui tremble,
L'esprit pur de la vie en fuite avec le temps.
Rappelez-vous qu'un soir, couchés sur notre couche,
En caressant nos doigts frémissants de s'unir,
Nous avons échangé de la bouche á la bouche
La perle impérissable oú dort le Souvenir.
Pierre Louÿs. Les chansons de Bilitis.
Rédigé par : Le Nain | 22 octobre 2011 à 16:23
"... le trouble naît du mouvement".
Ainsi en fût-il pour le MLF ?
Point futile au demeurant malgré les dérives ultérieures .. n'est-ce pas Hervé ?
Rédigé par : Dominique | 24 octobre 2011 à 01:32