Existe-t-il qq'un qui connait/aime le sapeur Camembert ?
Oui, et cet homme était une bien belle personne. Pudique jusque dans l'expression de son affection, mais quand il regardait ses enfants, il les caressait des yeux.
En vrac et en hommage à celui qui nous a quittés, à Ingalls senior que la faucheuse a fini par emporter de haute lutte, avant le ticket fissa pour le Paradis, un dernier adieu terrestre.
Vous portiez mon prénom préféré : André. Jamais je n'ai osé vous appeler par votre prénom- et pourtant, ce n'est pas l'envie qui me manquait. Pourtant, je sais que vous ne vous seriez pas formalisé d'une telle familiarité. Je vous aimais beaucoup. Nous parlions "cinéma", vous adoriez cela. Vous aimiez :
Vos collections de soldats et de voitures
Vous aimiez tout garder, ne rien jeter.
Vous aimiez les frères Jacques
Organiser d'incroyables rallyes bagnoles
Faire des expériences de chimie
Réparer les objets en miettes
Nager
La lumière de votre Anjou natal et de la Mayenne
Emmener votre famille visiter le mont Saint-Michel
Vous étiez un ingénieur fantaisiste, minutieux et fort drôle à l'occasion.
Vous aimiez la réserve, la pudeur, la tenue.
Vous étiez gentil (mais pas toujours).
Vous détestiez la politique, la vulgarité, le bruit inutile.
Vous ADORIEZ enregistrer de vieux films sur une tv antédilluvienne.
Vous aimiez votre famille (je soupçonne que vous aviez tout de même un petit faible pour
Delphine Seyrig, vous, le jumeau stellaire de Marilyn)
Vous aimiez le saucisson et la charcuterie de façon immodérée.
Vous aimiez mon foie gras (j'en étais très fière).
Les repas étaient sacrés, pour vous : les plateaux-repas de l'hôpital furent l'objet d'intenses négociations (on vous filait de bonnes choses en douce).
Vous ressembliez tant à Pierre Brasseur que parfois, on vous demandait des autographes, dans le temps.
Vous êtes parti très entouré.
Vous laissez un grand vide, physique (vous étiez un colosse) et affectif.
God only knows, André, mais que votre nuage là-haut soit rempli de dinky toys, de Panhard, de vieux films japonais, de famille Fenouillard, de maquettes à embellir, d'un matériel de chimie rutilant, que Brassens vous invite à pousser la chansonnette et Churchill vous donne de bonnes rasades de whisky.
Vous avez loupé le défilé du 14 juillet,
alors pour vous venger, IL a envoyé la foudre
Baisers
"Notre voisin l'ancêtre était un fier galant ...
Aussi quand le bruit courrut qu'ses jours étaient comptés
On s'en fût à l'hospice afin de l'assister"
Rédigé par : Dominique | 15 juillet 2010 à 12:27
Dominique, tu es mariable
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 15 juillet 2010 à 14:27
Un bel hommage à une belle âme, semble-t-il !
Rédigé par : Caritate | 15 juillet 2010 à 19:33
Caritate: le beau texte de Valérie ou la sympathique chanson de Georges Brassens ?
Valérie: je vais te donner le n° de téléphone de quelqu'une, tu essayeras de lui expliquer !...
Rédigé par : Dominique | 16 juillet 2010 à 14:43
Bonjour Valérie,
C'est pour ça que je suis allée sur ton blog l'an passé, parce que je me suis dit que tu avais écris quelque chose sur André. Tu as bien brossé le personnage...
Par contre, je l'ai toujours vu gentil
J'ai rendance à tutoyer les personnes que je rencontre et à les appeler par leur prénom, pas par familiarité, mais parce que le temps passe trop vite et que je ne les reverrai peut-être jamais.
Merci pour ton texte, c'est tout à fait comme cela que je le vois
Rédigé par : Catherine | 03 mai 2011 à 16:15