Boum boum boum boum. Boum. Boum. Boum.
Lever de
rideau : dans notre belle société qui s’exhibe, un connaud a filmé son
amie en pleine action, puis il matait les ébats avec ses potes. L’un d’eux a piqué le dossier et a inondé le net. La
fille est en dépression et le jeune héros a son 4h de célébrité à la tv, en coq
outragé qui attaque au pénal.
Jolies minettes, faites attention à vos choix physico-sensoriels (ceci dit, l’étalon incriminé ressemble à une petite frappe à la sexualité incertaine, c’est tout de même marqué « enflure » sur son front).
Un candidat de la téléréalité
s’est suicidé.
L'émission, qui devait faire les beaux
jours de l’été 2010 est déprogrammée. A la place, vous aurez droit à la série
« Bones » (je croyais pourtant que les prods avaient installé des
« cellulles psy » : ils sont nuls ces psys).
Doc sordide sur l’héritage de
Raymond Devos : il a tout laissé à la mairie du
village pour une fondation à sa gloire.
Le village ne fait rien !
Bien fait pour lui. Et une vieille « amie » de derrière les fagots
monte au créneau pour étaler son « intimité » avec Raymond et sa
folie manifeste. Dès qu’elle lorgnait la caméra elle semblait jouir.
Littéralement.
C’était les news tv d’hier soir. TOUT LE MONDE VEUT PASSER A LA TV, même en burqa.
TOUT LE
MONDE ? Non : il existe au fin fond de la Russie un génie des maths
qui, en 2003, a résolu une des 7 énigmes du 20 e siècle, l’énigme de Poincaré.
Il a posté la solution par… Internet. A refusé les 6 millions de récompense. A
refusé un poste de prof à Stanford. A refusé la médaille Field (le Nobel des
maths). Pour résoudre l’énigme il s’est totalement isolé durant 7 ans. Il vit
chez sa vieille mère, dans un dénuement qui semble lui convenir, et ne sort pas
de chez lui. Autiste ? Sage ? Misanthrope perdu dans l’abstraction
mathématique ?
Un journaliste en a écrit un livre (c'était trop beau) :
Quatrième de couverture
Comment
Grigori Perelman a résolu l'une des plus grandes énigmes mathématiques. Pendant
cent ans la conjecture de Poincaré a mobilisé sans succès les plus grands
esprits scientifiques. En 1904, Henri Poincaré soulevait la question
suivante : « Imaginez une fourmi marchant sur une surface. Comment
cet insecte peut-il savoir, sans s'élever au-dessus d'elle, si cette surface
est plate ou s'il évolue sur une sphère ou sur toute autre forme ? »
En 2003, Grigori Perelman publie sur Internet trois communications qui non
seulement règlent son compte à la conjecture de Poincaré mais éclairent d'une
lumière nouvelle la géométrie dans les espaces de dimensions supérieures. La
communauté scientifique découvre ainsi un savant singulier, solitaire, qui
préfère, à l'admiration de ses pairs, rester cloîtré avec sa mère. Et lorsqu'en
2006, Grigori Perelman se voit décerner la plus haute distinction mathématique,
la médaille Field, il la refuse et préfère encore le silence de ses recherches.
Le récit de George Szpiro retrace cette passionnante épopée qui appartient à la
science comme à l'histoire. En analysant la personnalité de Grigori Perelman,
il nous offre aussi une description fascinante de la créativité dans le plus
abstrait des domaines.
Vivons heureux, vivons cachés, certes, certes…
Les deux extrêmes sont-elles aussi terrifiantes l’une que l’autre ?
A vous de juger, comme dirait Arlette.
Grigori Perelman vit pour la science. Respect, lui a fait le bon choix!
Bonne journée
Rédigé par : Helene | 08 juillet 2010 à 11:56
Hélène, il semblerait de Perelman ait abandonné toute recherche mathématique. L'énigme continue...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 08 juillet 2010 à 12:05
"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, ténébreux, contemplatif, bucolique ..."
"Trompettes de la renommée", cette magnifique chanson de Georges B. (non pas Benson) date pourtant des années 60 !
Qu'est ce qu'il aurait pu écrire de nos jours ...
Rédigé par : Dominique | 08 juillet 2010 à 12:45
Ce mathématicien me fascine littéralement ! Peut-être parce que j'ai un passé de matheuse et scientifique plus que de littéraire. Aussi, cette nuit à la télé, j'ai revu avec plaisir un des volets de cette série de très bons documentaires : "l'Odyssée de l'amour", qui repasse en ce moment sur France4. Une approche scientifique de l'amour, pas piquée des hannetons ! Et où l'on apprend des choses, si si !
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 08 juillet 2010 à 13:56
Je n'ai pas vu cette émission, Caritate. Une chose est sûre, je ne suis pas un panda.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 08 juillet 2010 à 18:08