On dirait que je vis sur un trapèze...
On dirait que je ne suis pas française.
Que le soleil brille, que les mots TRAGÉDIE, CATASTROPHE NATIONALE, HONTE, HUMILIATION ne me meurtrissent pas. Que l'anti-maso que je suis ne les entend pas. Qu'une équipe qui perd ça n'est pas Waterloo. Qu'un jeu reste un jeu, un plaisir, un cadeau.
On dirait que les salaires des joueurs je m'en réjouis. On dirait même qu'en fait c'est un défi. Câlinez vos gosses-vos-épouses-vos maris,
et achetez tout ce qui vous fait envie.
On dirait que la couleur de la peau m'indiffère.
On dirait que la violence m'exaspère.
Que celui qui s'offre une Ferrari, ce n'est pas moi qui irai rayer sa carrosserie. Jalousie, tu n'existes pas dans ma vie.
Et aux moralisateurs de tout bord : si on vous donnait un milliard vous seriez enfin d'accord.
On dirait que j'aime le courage. On dirait que le Catalan a bien parlé après l'orage.
Qu'une équipe ait perdu n'est pas déraisonnable. MAIS QUE DE SALES GOSSES AIENT CRACHE AUJOURD'HUI SUR MA FILLE EST INTOLÉRABLE.
Ça, vous allez nous le payer. Et cher.
Aujourd'hui mon sourire fait grève, et l'idée que cinq connards se soient acharnés sur une gamine sans défense me lacère.
je hurle et HURLERAIS encore plus fort toujours à Samuel ce mot: RESPECTE les Uns et les Autres.
Rédigé par : Linda.S | 22 juin 2010 à 20:01
T'inquiète ma belle : demain je déboule à l'école avec la chemise bousillée. Et les parents eux aussi m'entendront
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 22 juin 2010 à 20:38
Mouais, donne moi un milliard, je peux t'assurer que je ne serai pas comme eux.
Déjà que je me sens bizarre quand je vois les salaires auxquels je pourrai prétendre dans 10 ans, uniquement parce que j'ai été formé pour devenir un cadre. Que j'en rougis par avance en voyant ma famille travailler aussi dur que moi, mais toucher le minimum parce que leur labeur est moins valorisé que le mien...
M'enfin, je comprends que tu répondes à une exagération par une autre. Parler de drame national est en effet ridicule. Si on compte sur le foot pour redorer un pays, il y a un souci quelque part.
Mais je persiste à mépriser la plupart de ces garçons qui se comportent comme des collégiens trop gâtés... qu'ils sont. Je pense que pour la plupart, le collège est leur dernière "vraie" expérience scolaire.
Quand on voit qu'aujourd'hui les recrutements se font auprès de gamins de 8 ans (cf Barcelone)...
Rédigé par : Fredouat | 22 juin 2010 à 21:31
Et j'oubliais bien sûr: si tu veux faire peur aux 5 sales gosses en question, je peux venir faire un tour près des lieux de l'agression déguisé en homme de main de la mafia.
J'ai une présence... tranquillisante. ;)
Rédigé par : Fredouat | 22 juin 2010 à 21:35
Je vous comprend très bien. C'est INADMISSIBLE de faire. C'est lâche et monstrueux, un manque manifeste de civilité et de respect envers autrui. Votre fille n'a rien?
Rédigé par : Helene | 22 juin 2010 à 21:38
Merci Hélène : non, elle va bien. Elle le prend avec une dignité presque inquiétante. Je voudrais QU'ELLE VOIE ROUGE. Fred, comme je regrette parfois de ne pas être un grand costaud ! Mais non : je vais prendre un ton à la fois viril et feutré pour faire entendre raison à des sauvages de 13 ans. Et appeler les parents pour leur dire ma façon de penser sur leurs marmots. Pour qu'ils ne recommencent pas, jamais, avec quiconque.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 22 juin 2010 à 22:25
Je suis très pessimiste sur notre époque et cette génération qui va en découler. Encore une manifestation violente de la démission des parents de leur rôle d'éducateur... “Tiens, un billet de 500 et va t'amuser mon petit chéri...” C'est tellement plus simple d'acheter sa tranquillité que de dire non et de se battre pour ses principes. Va leur faire la tête au carré à ces “petits cons”, puisque leurs parents ne le feront pas. Pas sure qu'ils comprendront, mais ca te fera du bien, à toi et à ta fille !
Rédigé par : Armelle | 23 juin 2010 à 10:00
Chère Armelle, tu aurais vu les gamins! Les proviseurs ont été parfaits (méthode musclée). Deux ados mis à pied qui quittent l'école dès aujourd'hui et pour ceux de 3e qui ont pris coco pour un cendrier (ils jetaient leur cendre de clop'sur elle), représailles à venir... J'ai laissé les vêtements à l'école qui demandera aux parents de payer le pressing. Les ados incriminés n'ont surpris personne : ce sont les pires du collège et de toute façon, ils n'y remettront plus les pieds (graves incidents avec ces jeunes durant l'année). Quant aux parents ... si l'école les appelle, il répliquent : "on ne veut pas de conflit" ! Sans blague ! une éducation sans conflits, ça existe ?
Mais suis satisfaite d'une dignité retrouvée, pour la puce.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 23 juin 2010 à 10:35
Le collège, vraiment la pire période de l'enfance...
Rédigé par : Fredouat | 23 juin 2010 à 11:08
Fred : en ce qui me concerne, le collège=hiver de mon mécontentement
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 23 juin 2010 à 11:46
Lily, tu as écrit un texte magnifique
Lily, tu as été une maman merveilleuse
Lily, tu as rempli à la perfection ton rôle civique
Tu peux retrouver ton sourire, avec fierté !
Rédigé par : Caritate | 25 juin 2010 à 19:36
Caritate : finalement les choses ont bien tourné. les ados se sont excusés, et pour l'un d'entre eux dont le doute subsistait, c'est plutôt un profil "j'ai envie d'affection de la part de cette fille mais chais pô comment le dire..."
quoi qu'il en soit, école qui a été réactive, que ma Coco quitte, hélas, mais pour une orientation plus logique et qui l'a rendue très très heureuse pendant de longues années.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 25 juin 2010 à 19:48