J'avais 8 ans. Je sortais pour la seconde fois de l'hosto. Ma mère m'a offert un disque d'Elvis,
et j'ai ressenti un truc incroyable, un frisson d'émotion ; qq chose de sensuel et sincère m'a percutée, une boule d'énergie qui chantait avec une justesse de sentiments unique, oscillant entre le grotesque et le sublime mais lorsqu'il atteignait les sommets, personne ne pouvait rivaliser.
et j'ai ressenti un truc incroyable, un frisson d'émotion ; qq chose de sensuel et sincère m'a percutée, une boule d'énergie qui chantait avec une justesse de sentiments unique, oscillant entre le grotesque et le sublime mais lorsqu'il atteignait les sommets, personne ne pouvait rivaliser.
Personne ne semblait arriver à être sur scène tout à la fois intouchable et intime (définition littérale de la star qu'Elvis illustra avec une vérité confondante).
Pendant des années je suis devenue elvisolâtre, assumant avec courage les dernières années catastrophiques de son règne, me collant dans mes rêves les plus fous une mission : sauver Elvis, transformé en otarie pour riches du Nevada. Peine perdue, il est mort pathétiquement l'année de ma douzième année. Récemment j'ai replongé, sous l'oeil goguenard de mon fiancé et de mes enfants ( lorsque j'ai dit à mon fils que j'aurais aimé l'appeler Elvis il m'a rétorqué : "je me serais suicidé ! "). Trois nuits d'insomnie à le lire, l'écouter, le visualiser. Larmes de l'enfance, bonheur un peu ridicule mais au final, je lui reste d'une fidélité intacte. Glory Halleluia !
ps: à mon enterrement je veux du King ! J'hésite... American trilogy est quand même un peu lourdingue...
Et je ne suis pas sûre que le curé laissera le roi feuler "heartbreak hotel".
Le deuxième coup de foudre est franchouille : Année 1985. J'ai 20 ans et il ne fait pas bon d'avoir 20 ans dans ces années-là (chômage-sida-chanteurs très moches, groupes genre U2 qui beuglent sur des tambours). Est arrivée depuis quelques années une étrange libellule qui scintille sur la scène hexagonale. Un mutant au prénom de mon grand-père : Alain Bashung. Enfin du rock français qui n'est pas ridicule. Une première (vous qui aimez Téléphone, sa pauvreté mélodique et la voix insoutenable d'Aubert, passez votre chemin). Je sais que mon ami Depoil
le vénère. Nous sommes donc deux. Pouf pouf : nous sommes des millions, heureusement ! Encore que... J'aurais voulu le garder pour moi seule.
Et je ne suis pas sûre que le curé laissera le roi feuler "heartbreak hotel".
Le deuxième coup de foudre est franchouille : Année 1985. J'ai 20 ans et il ne fait pas bon d'avoir 20 ans dans ces années-là (chômage-sida-chanteurs très moches, groupes genre U2 qui beuglent sur des tambours). Est arrivée depuis quelques années une étrange libellule qui scintille sur la scène hexagonale. Un mutant au prénom de mon grand-père : Alain Bashung. Enfin du rock français qui n'est pas ridicule. Une première (vous qui aimez Téléphone, sa pauvreté mélodique et la voix insoutenable d'Aubert, passez votre chemin). Je sais que mon ami Depoil
le vénère. Nous sommes donc deux. Pouf pouf : nous sommes des millions, heureusement ! Encore que... J'aurais voulu le garder pour moi seule.
J'ai tout Bashung : le coffret noir lustré trône dans la discotèque, objet de ma fidélité. A voix basse, sur tous les tons Bashung m'enivre et m'enchante.
2000 ; vacances bretonnes. On gèle dans le Finistère. Ma vie privée est au point mort après un divorce douloureux (pléonasme). Soudain, après un bain dans une eau à 15° (ça raffermit les chairs disent les cousines), sous un soleil approximatif le couperet tombe : ds un canard crapuleux j'apprends l'impensable : IL S'EST MARIE ! Sans me le dire !
A Dunkerque ou dans un bled encore plus pourri. Dans une salle des fêtes avec des nappes en crochet. Diable d'homme, il ne fait rien comme les autres, pas de grand-messes ostentatoires et vulgaires dans le Lubéron ou à Saint-Trop' : non, Bashung la joue glacé, conceptuel. Il est vraiment parfait jusqu'au bout des doigts. Pour parachever le tout il convole avec une blonde gironde (ç'aurait pu être moi), pas avec une top model aux yeux qui crient famine.
A Dunkerque ou dans un bled encore plus pourri. Dans une salle des fêtes avec des nappes en crochet. Diable d'homme, il ne fait rien comme les autres, pas de grand-messes ostentatoires et vulgaires dans le Lubéron ou à Saint-Trop' : non, Bashung la joue glacé, conceptuel. Il est vraiment parfait jusqu'au bout des doigts. Pour parachever le tout il convole avec une blonde gironde (ç'aurait pu être moi), pas avec une top model aux yeux qui crient famine.
je n'ai jamais accroché sur le king : cela viendra sans doute un jour... Mais je m'aperçois surtout que les références qui ont accompagné ma route sont aujourd'hui quasiment tous des chanteurs morts ou presque.
Et j'en suis réduit à être heureux quand les petits jeunes font des reprises de mes standards. Lavilliers, Manset, Sanson, Cohen, tenez bon... Encore un peu !!!
Rédigé par : Hervé | 13 décembre 2009 à 19:28
pour le king, c'est pas un truc qu'on attrape en route. On aime d'emblée ou non; mais moi aussi, frère Tergal, je suis un peu effrayée de voir que mes références sont sous terre !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 13 décembre 2009 à 19:51
J'ajoute que tu me donnes une idée pour Sanson (que j'adore)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 13 décembre 2009 à 19:53
moi plus que toi ;o)))
Rédigé par : Hervé | 13 décembre 2009 à 20:13
@ Hervé :J'en ai sorti une bonne de très mauvais goût (mais avec toi je ne résiste pas) : Berlusconi ressemble maintenant au fion de Johnny...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 13 décembre 2009 à 20:55
Et comme il sort à peu près la même chose de sa bouche que jojo de son...
Bon, je sors, mais tu m'as cherché ;o)
Rédigé par : Hervé | 13 décembre 2009 à 22:18
Dix pater, trois ave : je l'ai bien cherché ! (Ah, suis bien française : capable de tt pr placer ma mauvaise vanne)BIZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ
ps : ton chien rose est de toute beauté
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 13 décembre 2009 à 23:32
salut Valérie,
On peut toujours te soumettre le nom de Chronos men?
J'en ai croisé un l'autre jour porte de la Muette (quartier de premier choix pour ce gibier)célèbre animateur télé qui se veut toujours à la pointe de la culture branchée.Par charité hypocrite mais néanmoins chrétienne, je tairai son nom mais pas ses initiales(je ne suis pas très patiquante):G.D. Il allait faire son footing, le (peu de)cheveux en bataille teint d'un brun roux tirant sur le henné raté, des signes de botoxage pleins le visage...Aie aie aie
Avec PPDA il fait la paire.Décidément, il passe mieux à la télé.C'est là qu'on reconnaît le talent des éclairagistes de la chaîne...
bizzz
Rédigé par : claire Dognin | 14 décembre 2009 à 14:42
Claire : J'ai trouvé ! Ah, le Gui... gnol ! Suis pas étonnée (voilà ce qui arrive lorsqu'on a une femme de 30 ans de moins...) JAMAIS IL NE M'AURAIT INVITEE, de toute façon... Suis pressée de te retrouver dans les frimas authentiques (ceux-là)de notre belle province. Bizzzzzzzzzzz
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 14 décembre 2009 à 15:17
une Beauté Elvis!!!
Rédigé par : Linda.S | 14 décembre 2009 à 19:24