le docteur D, qui souhaite garder l'anonymat, est une femme extraordinaire qui a le don d'aider les autres.
Florilège :
Chère Docteur D, je suis amoureuse d'un homme qui n'arrête pas de geindre. Il occupe un haut poste et est accaparé par son travail. Il dit qu'il m'aime, que sa femme est terrible. Nous nous voyons dans des hotels interlopes, et j'ai mon portable greffé à mon sac en attente d'un appel. J'ai essayé de le quitter mais il revient toujours à la charge. Que faire !!!!!
Adeline Lapoire (internet)
Réponse du docteur D : ma chère Adeline, plusieurs points retiennent mon attention. Le premier : nous n'avons pas fait une révolution féministe pour que, par crainte d'une solitude rampante, les meilleures d'entre nous se transforment en serpillères. Fuyez cet homme pour 2 bonnes raisons : s'il a un très haut poste l'individu dont vous parlez a besoin en surface d'être materné :
il vous la joue gros incompris, vous déployez des trésors de compassion alors qu'au final, sous le gentil poussin se cache : ça ! Egoïste il l'est, égoïste il restera. Ce qui nous amène au deuxième point : cet homme, qui vous apprécie certainement, n'aime qu'une seule personne sur terre, lui-même. le reste n'est qu'accessoire. Et la seule qui l'ait véritablement compris, c'est sa femme. Donc en résumé vous vous rongez pour un homme parfaitement entouré par une épouse qui sait qu'elle sera toujours la seconde roue du carosse alors que vous rêvez d'une première place impossible. Le joker vous échappe et cette épouse tant décriée est la gagnante absolue d'un schéma banal. Mon conseil : quittez-le vraiment. Le seul argument qui marche sur ce genre d'ego : dites que vous avez trouvé qq'un d'autre. Lui énoncer un "je ne t'aime plus" le poussera à vous harceler. Bon courage, Adeline, il y a pléthore de messieurs charmants et moins compliqués qui n'attendent qu'une chose : tomber sur un cadeau comme vous.
Chère docteur D
Je vis un calvaire : mon mari, un homme divorcé, est un amour, mais sa mère
ne rate pas une occasion de m'humilier ou de me comparer à la première épouse, cette merveille inatteignable (qui est partie pour un milliardaire biélorusse, mais la marâtre lorsque je lui envoie cet argument, fait la sourde oreille). Quant aux filles de mon mari, des grandettes agressives, elles font du chantage affectif; elles on essayé d'assassiner notre jeune bébé Udolphe dans son berceau et me battent à coup de baguettes Fendi . Je ne peux plus les supporter. Mon mari prétend que je noircis le trait. mais ce sont mes cernes qui sont noires !
Ariane Masoland ( Biarritz)
Ariane, vous êtes dans une tragédie en 3 actes et si vous ne saisissez pas le fil qui vous caractérise, vous allez sombrer. Premier point : la belle-doche. Là, un cliché s'impose : il faut laisser le temps au temps ; je sais ce que cet adage comporte d'exaspérant mais il est juste. d'autre part, une femme nettement plus âgée que vous n'est pas éternelle. A terme vous être gagnante, si vous évitez les affrontements directs. Apprenez la perfidie, les vacheries sous forme de compliments, les "vous semblez très fatiguée auj belle-maman... je vais vous offrir une canne". Cela soulage sans provoquer de drame. patience, patience... Quant aux filles, soyez indulgente sur les détails et intraitable sur l'essentiel. Ces ados ont sans doute mal vécu la séparation conjugale et votre mari ne semble pas d'un grand secours. Alors, deux choses : d'une part elles partirons vivre leur vie plus vite que vous le pensez. En attendant, un dialogue du style "vous n'êtes pas obligée de m'aimer ou d'aimer votre frère mais vous avez interdiction de nous faire du mal". Contrairement à Mme Antier je préconise la gifle si elles récidivent en dépit de vos mises en garde. Courage ! Et pour Udolphe, n'oubliez pas de l'élever dans le respect des femmes, malgré tout.
Chère Docteur D Au secours, à l'assassin, je suis ruinée, je suis déshonnorée, on m'a volé mon mari ! Imaginez mon désarroi, docteur, lorsque ce benêt de Jean-Pierre, 23 ans de bons et loyaux services chez Saint-Gobain, 17 ans de mariage avec ma pomme et 4 enfants plus tard (Philippe, Charles, Dauphine et Sixtine) m'a annoncé qu'il partait avec Vanessa Petrolard, responsable de la DRH. connaissez-vous des roms discrets ? je voudrais les buter tous les deux.
Rose de Vengeance de l' Amour Brisé (75007, Paris)
Réponse de docteur D
Avec un aussi joli prénom, rien n'est perdu ! Votre colère évidente montre deux choses : vous êtes une femme à poigne (positif+++) et vous ne vous laissez pas faire. Ma chère Rose nous sommes dans un pays qui condamne le meurtre. Mais il y a toutes sortes de losanges de vie qui vont vous surprendre ; il est clair que Jean-Pierre est secoué par le tsunami hormonal de son démon de midi. Première option : il s'aperçoit de son aveuglement et implore votre pardon. Mon conseil dans ce cas : faites bien attention, exigez des garanties solides, et tentez de pardonner car l'expression "réussir un divorce" est une absurdité. Mieux vaut négocier une reconstruction. Deuxième option : il ne revient pas. Rose, sachez-le : il ne faut pas s'endurcir mais se renforcer au contact d'un tel chagrin. Vous savez, il y a plein d'hommes comestibles dans notre vaste capitale : sortez, bougez, ne négligez aucune amitié, prenez un amant (pourquoi pas ?), VIVEZ. frénésie de voyages, de clubs en tout genre (bridge, hénné, sophro, club littéraire, réunions paroissiales), vous verrez, des viviers à hommes s'ouvrent à vous. mais il faudra bien choisir... Partez à l'aventure, tel un corsaire blessé, telle une fiancée du pirate !
ps : hommes à fuir absolument : la génération des sexa version
Vous n'avez pas l'expérience nécessaire pour materner de vieux ados.
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