blog de Valerie Pineau-Valencienne

Joyeux noël à Franck et à Peppone

Mon premier est un copain de 10 ans (ou presque). Mon second, je ne le connais que via son blog, mais je le trouve sympa. A qui l'honneur de débuter ? Allez, la balle est à toi, enfant de Mazamet. Que tes essais se transforment, nom d'un Spanghero!

Connaître Franck est un privilège. Car Franck est à la limite du génial. Et quand je dis à la limite... La vérité : Franck n'a pas de limites. Nous nous sommes rencontrés dans un avion, et chacun faisait le mot croisé du même canard (Libé en l'occurence). Cruciverbistes de tous les pays, unissez-vous - figurez-vous que j'ai gagné un jour un dictionnaire Larousse grâce au Favalelli du JDD, ça vaut l'École des Chartes. Mais je digresse. Franck imite un certain ministre de la culture à la perfection. Il peut aussi hurler la totalité des chansons des Producers : un homme qui adore les comédies musicales est immédiatement mon ami. Franck aime l'histoire de France (avec une tendresse particulière pour les Valois), Franck  milite avec courage pour aider celles et ceux qui sont atteints par le Sida, Franck est un curieux mélange de comtesse de Boigne et de Liberace. Ça existe, les normaliens barrés ? Oui. Pour mon délice.

Joyeux noël, Franckie d'amour !

Pour toi, on va faire vite et efficace. Un château : deux pour le prix d'un  
Chenonceau a ma préférence, mais la mégalomanie joyeuse de Chambord sous la neige, c'est insurpassable.

Une fonction  : enfile ton trench, je te nomme roi d'Angleterre, tu seras parfait - je suis sûre que tu sais dire "je suis très honoré de vous rencontrer" en swahili.
Ou, dans le style Borbon y Borbon, on renverse Juan Carlos et à toi la Zarzuela.

Une tenue ? Avec l'Espagne qui pousse un peu sa corne dans ton sang (les Ibères sont rudes), je t'offre le déguisement de Dominguin et un sosie de Miguel Bosé pour aller avec.

Un cinéma (une de nos passions communes) : tout Almodovar et le prometteur Alex de la Iglesia. Muchos besos, amigo, et n'oublie pas : les perroquets épousent des reines.

Passons à Peppone Elek...

Bonjour ma colère, salut ma hargne, et mon courroux...

Dieu me tripote, qui se cache sous l'austère robe de la justice? http://minu.me/359l

Pardon! Se CACHAIT. Car cet homme, oui, celui que vous contemplez de vos yeux éblouis, est un magistrat à la retraite, qui profite d'une vie heureuse et apaisée pour bloguer. Et c'est toute la différence avec les magistrats qui bloguent ALORS qu'ils sont en exercice, ou squattent les plateaux télé pour disséquer sans éthique les malaise sociétaux. Quels sont les deux métiers de pouvoir ABSOLU en France ? La médecine et la magistrature. Vous avez la vie des hommes entre vos mains, et vous êtes invirables (contrairement aux politiques qui se font heureusement jeter à intervalles réguliers). Je respecte  Elek pour ne pas avoir attrapé le melon, car s'il a exercé une fonction qui exige la plus grande des humilités, à la lecture de son blog, je suis certaine qu'il la possède. Jamais il ne se serait livré ainsi durant l'exercice de son pouvoir (je hais les médecins et procureurs médiatiques, limites au niveau éthique et donc humain).

Bien entendu, tu reçois dans ta hotte l'intégrale du Tribunal des flagrants délires.

Joyeux Noël, ami virtuel ! Joyeux noël, Peppone (un surnom private joke).

Comme aujourd'hui, je distribue des Monuments historiques, tu entretiendras celui-ci avec ta chère et tendre. L'abbaye de Solesmes n'est pas trop loin de tes verts pâturages, c'est commode. Quelques toiles pour la décorer: elles ne sont pas d'époque, mais elles se marieront fort bien avec ta nature nuancée.

Pour une maison de vacances... celle du Tigre, grand ami de Monet: un lieu où ses toiles iraient bcp mieux. Incroyable mais vrai, Clémenceau avait beaucoup de goût; je préfère sa villa de Saint-Vincent sur Jard (Vendée) à toutes les mignardises de Pierre Loti.

Et un voyage pour entretenir tes noces : allez, filez tous les deux à La Havane !

Baisers d'une pine'up qui aime les gens attentionnés.

 

Joyeux noël, @mossieur_resse (et ça vaut aussi pour lady R)

Attention, moussaillon Resse, tu cherches un trésor. Je le vois dans tes yeux.

- Mes yeux ? qu'est-ce qu'il ont, mes yeux ? Ah, tonnerre de Brest ! (à vous de trouver l'album).

Joyeux Noël, Resse !

- Mais qu'est-ce qui vous prend, Tintin Valérie, ce n'est pas mon...

- Silence, capitaine ! Vous avez promis de m'obéir".

Que souhaiter à mon blogueur favori, avec lequel, pour la pt'ite histoire, nous échangeons sur le mode Hergé ? Nom d'un best-seller, pas facile, cet homme a tout...

Un VOYAGE ? Petra, of course, avec épouse et Abdallah fille. J'espère du reste que ton petit trésor en sucre poursuit de brillantes études.

Une boutique des merveilles ? Pour y faire le plein de maquettes de bouteilles de rhum. Car le capitaine Hervé de Resse a dû lutter contre des scolopendres. Mais une grosse poulie  lui est tombée sur la tête. Quand il revint à lui, il était solidement attaché à un mât. Pauvre homme, il souffrait atrocement. LA SOIF... comme il a dû SOUFFRIR...

Une boisson ? tu as suffisamment de rhum comme ça; un Pétrus, pour la route?

Un grand cru, sans doute, pour fêter dignement un anniversaire nacré. Des perles, ami, comme s'il en pleuvait et pour ta lady qui t'a donné une bien jolie jeune fille, un La Perla s'impose, non?
Ou une batterie Pearl, pour faire fuir les voisins du 2e... Ou écouter à pleins tubes pour que les Lampions du 1er portent plainte...

Nom d'un Cat Stevens Dylan, peut-être détestes-tu aussi Joplin...

Je rajoute une dernière louche : une virée à Shanghai, pour contempler la Pearl Tower (fais attention à Roberto Rastapopoulos, que tu croyais mort mais qui a la vie dure).

Trêve de cadeaux familiaux car je ne connais pas la famille Resse. J'ai juste eu le plaisir de découvrir l'intéressé à quelques déjeuners de blogueurs, et comme je lisais sa plume avant de rencontrer l'enveloppe charnelle, je peux confirmer à ses lecteurs  l'intelligence et  la gentillesse bien réelles de notre star du ouèbe.

Une icône rien que pour toi ? Mmmh, Orson, sans doute.
Une cape et de larges écharpes te donneront cette majesté. Et si Citizen Kane me rase, m'emmerde à un point de non retour, je t'offre de bon coeur le magnifique qui est sa meilleure adaptation shakespearienne, et Touch of Evil, voir notice de ce film dans le livre de Jacques Lourcelles : le baroque, dont Borges a donné une définition brève et radicale ("j'appellerais BAROQUE l'étape finale de tout art lorsqu'il exhibe et dilapide ses moyens"), convient à merveille à Welles pour décrire un monde usé, pourrissant, presque parvenu au stade ultime de sa décomposition en cette fin de deuxième millénaire.(...) Les thèmes de la corruption et du pouvoir, de la mémoire inaltérable et suppliciante, de l'impossible changement d'identité ressurgissent perpétuellement entre les lignes et entre les images". Fait pour toi, nan ?

Un livre ? le tien, quand tu t'éveilleras pour oser l'écrire.

Je crois qu'il existe la famille des leaders, celle des accoucheurs et enfin, celle des fédérateurs. Resse m'a apporté beaucoup de belles rencontres sur la toile. Ce n'est pas le moindre de ses dons. L'accoucheuse que je suis espère, avec la sottise de son optimisme, que tu nous pondras, un jour, un livre forcément passionnant.

Et en cette période de consumérisme obligatoire, jouons les en fidélité aux amitiés.

Baisers de la pine'up qui se transforme, ces jours-ci, en "la blanche qui vend tout"... et pour celles et ceux qui ne connaissent pas le blog de Resse, allez cliquer sur la partie "bons blogs" de mes rubriques, j'en ai marre de joindre son lien.

 

Joyeux noël Armelle, Claire et Stef (et moi)

Armelle, Claire et Stéphanie sont des amies "spécial déco". Pour Stef, c'est également ma cousine de Kertrouduc (cad un endroit assez proche du kertrouduc de la famille du joyeux noël précédent).

Les trois ont un blog pro : Armelle, graphiste http://www.armelleetlescrayons.com/pages/accueil.html m'a grandement aidée à créer ce blog, Claire est une spécialiste de la peinture en trompe-l'œil et autres enduits complexes (chaux, etc) http://clairedognin.typepad.fr/et Stef est peintre http://stephaniebiville.unblog.fr/

C'est vrai, nous avons les mêmes goûts. Le design est un sujet qui nous relie. Non, messieurs, les femmes ne parlent pas que de vous ou de leurs moutards. Nos sujets de discussion tournent souvent autour de la décoration, de nos objets ou meubles de convoitise, aussi, en farfouillant sur le site Marie-Claire déco, pour les cadeaux de 5 à 100 €, je nous offre à toutes les quatre ces chines abordables (mention spéciale à Nature et Découverte, Alinea, Fleux, Monoprix et Habitat). Quand je dis à toutes les quatre, je suis restrictive : je les offre à qui veut.

Dans la série 5 à 20 boules :


Dans la série 20 à 40 balles : (ceci est un coussin-galet de sol qui plaira, je pense à Stef)

(ce sont des tabourets de jardins, je précise, et je les vois bien chez Claire, quant aux suspensions industrielles jaunes et rouges, je pense qu'Armelle aimera) (ça c'est un spé pour moi, j'adore le rotin et les sièges de jardin d'autrefois dans un salon)
Passons aux cadeaux 40 à 60 bâtons :

rrhââ, cette lampe bleue en origami (existe aussi en blanc, or et argenté), c'est la lampe "ribbon" d'Habitat et je la trouve géniale. UN PRINCIPE DE BASE DE LA DECO : SOIGNEZ L'ECLAIRAGE. PAS LA PEINE D'AVOIR DE BEAUX MEUBLES SI LA LUMIERE EST MOCHE.

On grimpe dans les prix, ivresse : de 60 à 80 blindes

On aborde les sommets : de 80 à 100 flèches
une lampe "factory" pour Armelle un lampadaire pour Claire une table de chevet pour Stef
Et enfin l'Anapurna : aux environ de 100 patates

(chauffeuse à la ligne racée mais brise hémorroïdes donc coussins souhaités)


Baisers de la pine'up en direct de http://www.marieclairemaison.com/
et même si vous n'aimez pas, saluez l'effort : une note avec photos, ça prend une plombe à élaborer!

Ps : les apréciations des amis non cités sont les bienvenues

J'ajoute ceci à titre de pense bête. la déco ne m'intéresse pas plus que ça sur cette image mais l'idée d'un mur blanc et rose me plait bcp.

Caritate dans tous ses états

Caritate n'a jamais eu une note pour elle toute seule, et pourtant... Pourtant, son blog est celui que je consulte le plus. Son idée de base, créer un éphéméride, une litanie des saints qu'elle ligote ou exacerbe au gré de son inspiration. Qui se cache derrière le parfait pseudo de Caritate Libertine ? une femme qui justifie drôlement sa vie en exergue : "l'éphéméride de Caritate libertine, jour après jour, mots pour maux... mes rides et mes faux saints".

http://caritatelibertas.typepad.fr/lphmride_de_caritate_libe/2010/11/

J'ai admiré sa plume avant de découvrir la femme. Sa plume : un style  dentelle de Calais, une forme de discrétion qui émeut par sa mesure et puis, brusquement, à l'instant où on l'attend le moins, surgit une belle horreur, une formule brintezingue d'autant plus frappée que la dame a des principes.

Si j'étais éditrice, je me pencherai avec grand intérêt sur les contrastes de Caritate. Mélanger à ce point pudeur et nudité est un exercice aussi difficile que jouissif à lire. D'ailleurs, je suis sa préposée coups de pied au cul pour qu'elle avance dans des projets de publication.

Et la femme, hein, la femme ? Elle a tous les ingrédients de celles que j'aime d'emblée. Une incongruité polie, une prudence qui se barre brutalement, pour mieux revenir.

Caritate est un oxymore, dans la vie comme dans ses écrits : elle oscille entre délicatesse et ironie abrasive, elle est à la fois Tintin et Haddock.

Lors de notre rencontre, nous parlâmes de choses et d'autres autour d'un caoua. La discussion était calme, courtoise, intello. A l'époque, un de nos amis blogueurs avait écrit un post très drôle sur les gels intimes en grande surface. Soudain, voilà Caritate qui sourit : "et si on allait au Monop' voir s'il a raison ? la première qui le trouve..." j'étais suffoquée. Je dois avouer qu'elle a été prem's a le dénicher, ce fichu gel. Cette anecdote, c'est tout Caritate : plus surprenante qu'elle, c'est difficile... Elle a la dinguerie polie des Anglais, et surtout, un cadre très solide pour mieux laisser s'épanouir ses merveilleuses fulgurances.

Qui est vraiment Caritate : elle ?
elle ?
 elle !!!!

Mazette, quel arlequin !

Baisers de la pine'up qui va aller faire un tour au monop', c'est vrai, les bourrasques m'excitent.

Appel du 18, pelle du 17 et cday

Pour l'Appel du 18 juin, je bascule sur Caritate Libertine : pas mieux

http://caritatelibertas.typepad.fr/lphmride_de_caritate_libe/2010/06/appel.html

Pour la pelle des bleus, Resse
et GG s'en sont donné à cœur joie, les quotidiens english aussi.

Une bonne vieille pelle, bien humiliante contre le Mexique. Et dire que nous étions, veinards, dans le groupe supposé le plus faible. J'arrête là, je n'ai pas assisté au massacre et j'ai une petite tendance à prendre le contrepied des indignations générales. Les malheureux... allez, reprenez-vous pour l'honneur et que Gourcuff,
qui semble faire l'unanimité parmi les religieux de ce sport, ait enfin une chance de déployer son talent.

Aux quotidiens english : vos goals sont des passoires, c'est l'Allemagne qui va gagner !

Enfin, un grand merci à Cath qui m'a royalement invitée au couscous day, le cday trimestriel qui réunit la crème des blogueurs, blogueurs qui, curieusement, n'ont pas causé foot mais musique.  C'est probablement dû à cette saloperie de régime qui interdit la bibine, mais l'ambiance m'a semblé moins déjantée que la dernière fois.

Une grosse bise à Antoine et Hervé que j'aime beaucoup lire - l'arrêt de "planète argonaute" m'a fendu le cœur mais je suis certaine que la Cath nous mitonne une mixture à venir.

Et puis, mille sabords, il faut que je travaille ce synopsis qui ne va pas s'écrire tout seul, hein ?

Baisers d'une pine'up dactylo-rock

ps : merci Antoine pour les Fleet Foxes, et Hervé pour Costello et Fitzgerdald

Pour vous je dévoile ces deux trésors : y sont pas chouettes mes coussins ?

Le tribunal du peuple

Qui sommes-nous donc pour juger et emboiter parfois comme des mulets les trots des ragots qu'on nous ressert en continu, pamphlets de premier choix?

Qui sommes -nous sur les blogs pour écharper en chœur tel ou telle politique ?

Pourquoi sont-ce finalement les moins "scandaleux", les moins déplaisants qui s'en prennent plus que les autres dans la figure ?

Qui décrète qu'une telle est "ingérable", "caractérielle", "réac", "stupide" ?

Les journalistes du Canard, intronisé tribunal populaire, qui balancent de fausses affirmations à longueur de semaine ?  On sait que les preuves du Canard sont aussi fiables que celles d'"Ici-Paris". Pourquoi les croire ? Parce qu'on succombe au tous pourris, à la caporale épinglée, à la chute d'une idole...

C'est peut-être le seul bémol que je note lorsque je lis mes blogueurs favoris : ils font souvent leur miel de gaffes, bévues et boulettes de personnalités politiques peut-être plus vulnérables que les autres, ces personnalités même qui m'inspirent une forme d'admiration - surtout quand je ne partage pas leurs idées.

Ségolène Royal au premier chef.
Oui, il y a eu cette histoire de citation wikipédia non vérifiée... Moi, ce que je retiens de cette femme et qui m'épate : elle est insubmersible. 

Christine Boutin
et ses cumuls de mandats (légaux)  : si facile à dégommer, à caricaturer.

En revanche personne se s'attaque réellement aux "vrais puissants" de l'ombre, aux ex ministres de tous bords qui partent faire des conférences tarifées au prix fort, qui sont logés dans les ambassades et qui sont transportés avec l'argent de l'État (c'est à dire Nous). Qui participent à des "missions" pour lesquelles ils touchent 50 fois le salaire de Boutin. Les orgies douteuses  de certains, au Maroc ou ailleurs... Pas vu, pas pris.

Personne ne s'attaque aux vieux briscards qui conservent des gardes du corps, quitte à s'auto-écrire de fausses menaces de morts.

Personnes ne s'attaque aux loups car le peuple des journalistes et des blogueurs n'est pas très courageux. Dans le meilleur des cas on se repaitra des frasques du loup... mort. Il est dans le petit milieu politico-médiatique des individus qui, si on touche à leurs privilèges, peuvent se montrer extrêmement malveillants. Et à ceux-là, on fiche une paix... Royale.

Jamais on ne s'attaquera à ceux qui bénéficient d'immenses réseaux occultes, de précieux leviers de chantage qu'ils agitent, toujours masqués.

Oui, les animaux sont malades de la peste. Et l'âne trinque, comme d'habitude.

Cela peut être elle
... Mais aussi, lui  

Ce qui ne tue pas rend plus fort ? Allons donc, ce qui ne tue pas laisse des traces.

Baisers d'une pine'up et bon lundi

Mal du siècle ? réponse à Resse

Oui, je sais, c'est une de mes premières notes du blog mais je la recycle car à la lecture de "opine et tais-toi",http://blog-hrc.typepad.com/ elle semble toujours d'actualité :

Notre société n’arrive plus à digérer et vivre les paradoxes qu’elle nous impose :

Dès l’enfance, les élèves obéissent d’un côté à un enseignement plus ou moins calqué sur le siècle des lumières
(maîtrise de la connaissance, politesse, discipline de ses pulsions, humanisme) et de l’autre, les autoroutes de l’information et les média exercent une pression souveraine avec un mot d’ordre : pas d’entrave à la jouissance, consumérisme immédiat, arrogance et provocation érigées en conditions de réussites, jeunes chanteurs/sportifs/acteurs affublés d’une célébrité disproportionnée .

Comment l’enfant peut-il faire le lien entre les efforts d’un apprentissage qui nécessite patience, et l’injonction d’une société qui veut tout, tout de suite ?

D’autre part, comme l’a souligné Luc Ferry, les pays occidentaux ont conquis, à travers les révolutions politiques (démocratie) et sociétales (prise du pouvoir par les femmes)
la notion de liberté. Nos démocratie sont libres, l’homme est libre de ses choix, la femme également : choix d’avoir ou non des enfants, choix de divorcer, choix de sa sexualité. Or cette liberté s’accompagne d’un curieux prix à payer : on a remarqué que jamais les dépressions
n’avaient été aussi fréquentes ni aussi dures que dans nos pays. Dépression, rançon de notre liberté ? Peut-être. Au 19^e, toutes sortes de pathologies bourgeonnaient au sein de la société : hystérie, démence, paranoïa, etc. Si les troubles importants du comportement ont diminué, la dépression est devenue le mal du siècle.

Lassitude de tout posséder ? Incapacité à faire un choix à présent que nous le pouvons ?

Enfin, 3^e et dernier grand écart, celui de deux courants qui s’affrontent, amplifiés par nos média : le courant « libertaire », issu des utopies 70 dans lesquelles les frontières entre enfants et parents se désagrégèrent pour aller parfois au crime : enfants pris pour des objets érotiques, glorification de l’enfance et l’adolescence comme champ de tous les possibles, etc.

Actuellement les séquelles de ce courant se heurtent, au nom de la liberté d’expression, à un retour en force d’une tyrannie de la maîtrise : celle du corps, qui ne doit pas vieillir sous peine d’obscénité, celle de la pensée (écologisme forcené, prévention névrotique – plus de tabac, gilet jaune au volant, interdits en tous genres, mentalité procédurière au moindre accident).

Et l’individu de se retrouver écartelé entre deux formes d’inquisitions  aussi inquiétantes l’une que l’autre : celle qui incite à la tolérance totale au nom de la liberté,
et l’autre qui a recours à la force au moindre problème.

A mon sens, les média et les politiques, qui doivent servir de nuancier, sont complices de ce mal être pour les uns (les média), et totalement dépassés par la violence de ces courants pour les autres (les politiques). L’épanouissement de notre société passe par une mise à plat, une moralisation dans le bon sens du terme, c'est-à-dire une morale intelligente pour regarder et faire vivre des générations qui, pour l’instant, sont livrées à elles-mêmes, faute de repères structurants et pondérateurs.

Pour remonter le moral de Resse le lundi (et de Fredouat)

En réponse à Walter Sobchak, paix, camarade, cool... en voilà une chanson primesautière ! Elle faisait frémir Ingalls à l'époque où je faisais encore pipi au lit.

Shawn Phillips et tu regarderas ton garagiste avec les yeux de Chimène, man...

http://www.youtube.com/watch?v=QtNEFJ3uyS4

Si vous ne vous êtes pas suicidés à la dernière note, pour vous la vie va commencer.

Transat en quatuor, puis octopussy's garden

C'est une pine'up bronzée qui vous parle : les beaux jours reviennent ! PREMIER DÉJEUNER DE L'ANNÉE EN TERRASSE !

Et pas n'importe lequel s'iou plait : le Cday. Le Cday est un déjeuner spécial pour initiés. Oui mes amis, les blogs, c'est utile : la preuve, j'ai bâfré avec les stars du net. Oui. Les meilleurs du cénacle, hé hé. Ils sont du genre à ne pas aimer qu'on dévoile leur identité (il y a un petit côté cellule de parti dans ce club) mais permettez-moi de rendre hommage à ELLE : ELLE qui a travaillé sans relâche toute la journée pour rendre à ma terrasse moribonde des allures d'Italie.

Revenons au Cday : les compères et les commères solidement attablés ont vidé deux bouteilles de jaja en conversant ou plutôt en jouant à un saute-mouton verbal à l'issue duquel je me suis sentie ragaillardie. S'il ne tenait qu'à moi, je passerai du mensuel à l'hebdomadaire. 

Et pourtant, c'était mal barré ; je m'étais réveillée les neurones en déroute, limite faiblarde. Je me suis cramponnée à ma gym mentale et ai avalé double dose de médoc - pas question de rater un Cday. L'alcool aidant, le mal est passé. A déconseiller formellement à mes compagnons de souffrance, phénobarbital et bibine ne font pas bon ménage mais moi, j'ai décidé qu'en bannissant la caféine, je m'en tirais à bon compte -si j'excepte les gamma GT qui explosent en sourdine.

Des déj comme ça, c'est un bonheur. Et quand le bonheur dure 3 heures, on est à la limite de l'orgie. Mais je m'égare. Pour résumer, le mot "dreadlock" me fait à présent rire bêtement, le quatuor a trouvé un titre pour le prochain bouquin, j'appréhende moins les coloscopies, et je suis de tout cœur solidaire des femmes des compères (connaissant l'ange qui tient lieu de mari à la commère, RAS) : mesdames, vous avez  la vista ; vos maris vous méritent et l'inverse est donc vrai.

Puis, chacun, la démarche sautillante, est reparti à son travail. Les compères, bras dessus bras dessous, ont tourné à destre. Les commères, ricanant derrière eux, on filé tt droit.

Arrivée devant la maison ma commère avait un plan. Elle n'a pas fréquenté le Sacré-Cœur pour rien ! Gracieuse, et plus libellule que jamais, elle avait évoqué au tél l'idée de "prendre des mesures de ta terrasse" , terrasse dont la végétation assoiffée et à moitié claquée l'avait, dans une précédente venue, plongée dans l'affliction. Ma commère avait raison. Je me souviens ds une vie d'avant avoir visité l'appart d'un père divorcé et m'être dit : "une terrasse aussi sinistre augure du pire ".

je pensais qu'on allait mesurer la terrasse et puis c'est tout - précision : je déteste le jardinage, j'ai le dos fragile et j'étais à deux doigts de foutre du buis artificiel un peu partout pour avoir la paix avant que la tornade Cath s'abatte sur moi. 

Et bien, la sorcière/fée de Brocéliande a réussi l'impensable : armée de son sécateur, balayant tout sur son passage, ELLE  M'A FAIT AIMER LE JARDINAGE. Trois heures durant ! Un miracle.

Je suis maintenant au garde-à-vous, j'ai fièrement montré à Ingalls notre travail (son boulot) de romaine(s) et je promets à ma commère chérie que je ne laisserai plus crever les plantes.

Jardinage et Cday : un vrai D.DAY

ps : Mayday Mayday, à quand le prochain ? et à celui qui refuse de bosser sur ses textes : un talent non travaillé, ça devient une manie (Brassens) mais je ratiocine, je ratiocine...

Les poussins d'abord

J'ai déjà parlé des trois blogs les plus intéressants, selon ma cervelle de pine'up, dans la maison française de l'araignée du web : celui de "mossieur resse": (la dépression au rang d'art)

http://www.blog-hrc.typepad.com/ressepire/

de "planète argonautes" : http://www.planetargonautes.eu/

(Cath et le baroquisme sauce XXIe siècle)

et enfin celui intitulé "doucement le matin"  : http://www.doucementlematin.com

(la mode bien décrite et bien écrite). Point besoin d'y ajouter l'éphéméride de Caritate, c'est une évidence - je lui souhaite une rapide et brillante publication.

Mais le radeau de la méduse s'enrichit de jeunes talents : 

Une connaissance Facebook, Jérôme Iby
a créé un blog qui vous dispense astucieusement d'acheter votre Télérama/obs/téléloisirs hebdomadaire : quand François Forestier croise Bertrand Tavernier, cela donne : http://www.aucinealatele.canalblog.com/

Jérôme, jeune Denise Fabre, nous présente les programmes du soir, avec les nanards pour lesquels il éprouve une tendresse très "Forestier" mais aussi les perles, les coups de cœurs, le tout saupoudré d'une culture cinématographique assez bluffante pour un tout jeune garçon. Jérôme ne fait pas de fautes d'orthographes. C'en est louche. Allez y faire un tour ! L'adolescent habitant  l'est du pays, je ne cesse de le pousser à présenter ses articles aux DNA. Ce soir, grâce à lui j'ai attrapé au vol le savoureux Mocky : "un drôle de paroissien". Iby a (presque) toute ma confiance et me permet d'éviter certaines fautes de zapette ingallsienne.

Fred, son contemporain d'Aquitaine, a créé un blog intitulé : "piaillements d'un jeune marketeux geek." Un blog fin, nourri de bonnes analyses, qu'on lit sans aucun ennui et qui oblige à se poser les bonnes questions.  http://www.fredouat.typepad.com/piaillements/

J'ai beaucoup aimé récemment son billet commentant l'histoire d'amour entre Nike et Tiger wood.

Jérôme et Fred ont à peu près le même âge ; (avec la voix d'une impératrice style Catherine II) : "Princes à la tour abolie, vous pourriez être mes grands fistons ! "

Jérôme et Fred connaissent les affres des problèmes d'emploi (pour l'un en tout cas). Ne pas reconnaître leur talent est une négligence.

Si un canard me lit, si une entreprise assoiffée de jeunes marketeux m'écoute, allez voir ce qui se passe au royaume des poussins. Ils sont bien meilleurs que certains blogs confirmés.

Et quand on nous emmerde sur la pauvreté du vocabulaire des jeunes, en voici deux qui n'ont de leçons à recevoir de personne.

Non ce n'était pas le radeau de la méduse, ce bateau...