J’aime les couleurs, toutes les couleurs, les saturées comme les pastels. A une époque de face -à-face, explorer les tons poudrés va devenir... un refuge.
Car l’art de décaler les angles ou d’emettre des doutes deviennent des actions de haute voltige. Et, à tout prendre, je prefere l'extrême centre du gouvernement actuel à l’insondable bêtise de ses oppositions. Entre un Onfray qui pète les tuyaux, un Zemmour affreux sale et méchant, des cathos versant dans l’ultra, une extrême droite dieu merci inouïe de bêtise (si MLP n’était pas la fille fidèle de son horrible père, elle aurait pu constituer un vrai danger maurrassien), une extrême gauche pitoyable à défendre l’indefendable, des bataillons de vieux machos/maso rêvant à la nostalgie d’une époque où le viol, les bonnes femmes l’avait un peu cherché, des troupes de partis nuancés ne pensant qu’a s’echarper entre eux, finalement, c’est encore au château, en dépit de l’arrogance de son seigneur, que je trouve raison garder. Sans enthousiasme, mais par élimination.
On essaie d’annoblir la pensée anti européenne en appelant ses caciques « souverainistes »; en fait, ce sont pour les 3/4 soit des gens qui sont désespérés, soit des gens qui ont un ego tellement abimé qu’ils seraient prêts à adhérer à n’importe quoi d'excessif pour le triste bonheur d’affirmer leur sentiment d’exister. La nature humaine, toujours, peu importe la robotique...
A l’heure d’une redoutable violence américaine, d’un monde anglo-saxon qui n’a jamais fait preuve de compassion humaine, d’une Asie qui en fait encore moins cas, je préfère rester dans la préservation d’une douceur toute européenne, toute française. Tant pis si cette douceur peut aussi se nommer narcissisme ou vanité. Mieux vaut un président vaniteux et une sécurité sociale qu’un chef d’état d’une société ultra dynamique qui laisse crever ses malades. Ça s’appelle le centre ? Le centre actuel n’est pas exactement celui que je recherchais? Peu importe, dans un monde qui nous somme d’exister par contraste, je préfère étudier... les mille nuances de gris.
Profitez en. J'ai l'impression tenace d'être en 1788. Talleyrand disait sur ses vieux jours "Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c'est que la douceur de vivre."
Nul ne sait quand la catastrophe va commencer, mais elle est inéluctable, hélas.
Rédigé par : Le Nain | 12 octobre 2018 à 07:36