Qui sont donc ces tristes brutes capables d'humilier, d'avilir, de plaquer une femme contre un mur pour la forcer au baiser... Surgit un scandale politique et l'un d'eux apparait à visage découvert, dans toute sa laideur arrogante. Il existe partout, ce caid ricanant, il surgit au préau, il s'invite au pouvoir, il règne parfois à l'hôpital, en politique, dans les administrations, dans les arcanes du journalisme, il navigue aussi bas qu'il est arrivé en haut du podium. S'il est de droite, il se drapera dans Michel Audiard pour justifier sa misogynie. S'il est de gauche, il a l'argumentation plus sournoise mais toute aussi efficace pour nourrir ses passages l'acte : il brandira le mot "libertaire" pour mieux pincer les fesses de ses subordonnées ou balancer ses crudités. Il n'a aucun losange du féminin ; son appréciation est binaire : maman ou salope. Le verbe haut et l'oeil qui frise, il sait s'entourer de parasites qui le craignent. Il glousse aux vannes les plus crades. Sa seule valeur est son plaisir, surtout pas celui d'autrui. Il n'a peur de rien, sauf de la tendresse. Il inspire admiration aux lâches et dégout aux sensibles.
Il a suffisamment réseauté pour se persuader d'être intouchable, lorsqu' il est sacré en haut de l'échelle. Alors qu'il n'était encore qu'à la première marche, il courbait l'échine ou se pelotonnait dejà dans les rires grossiers de celui à qui il volera la place : cette engeance se flaire, se reconnait puis s'adoube. La politique, notre miroir grossissant, leur donne des identités : DSK, Tron, Baupin et les autres.
Et puis, face à ces hommes à la déprimante pauvreté humaine, surgit une révolte : celle de ne plus les accepter.
Peut-être cela passera-t-il par des procès systématiques à l'anglo-saxonne. Mais je préfère le monde procédurier au monde des porcs.
C'est évidemment inacceptable. Tout autant que les avances faites par des femmes vis à vis d'hommes ayant un pouvoir, grand ou petit. Je l'ai vécu et cela me mettait très mal à l'aise, étant d'un naturel plutôt réservé et surtout fidèle à mon épouse.
Rédigé par : Le Nain | 13 mai 2016 à 08:31
le degre d'agression est-il le même ? Être forcee d'embrasser ; la main au fesses. On dépasse l'oeillade ou les phrases oiseuses. C'est cela que je dénonce. Fermement. Pour l'avoir vecu.
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 13 mai 2016 à 11:04
Je parlais de harcèlement, pas d'agression.
Rédigé par : Le Nain | 14 mai 2016 à 09:02