Ceci n'est pas une blague, je ne sais pas. Pour l'Assemblée nationale, j'ai compris. Mais le Sénat, j'y entrave que dalle. Les sénateurs se dressent sur leur séant pour infirmer ou confirmer les projets de réformes de l'Assemblée et voter le budget de l'État, me rétorque ma copine attachée parlementaire au palais de Marie de Médicis, qui croule sous des rapports mal rédigés ayant le même nombre de pages qu'un roman symphonique américain et parfois déprime sec quand elle entend le mot "pragmatisme".
OK,OK, mais alors, amie mélancolique, attendu que grâce à l'amendement truquemuche l'Assemblée nationale peut passer outre la décision finale du Sénat, quelle est ta marge de manœuvre RÉELLE, à part préparer des potions anti-gueule de bois à de hauts fonctionnaires?
Nom d'un Poher ou d'un Meyer, je ne suis pas la seule à avoir ce genre de question pensive, un autre mossieur blogueur pointe ici son to be or not to be.
Que ce soit bien clair: je me fiche totalement de la couleur politique du sénat, je veux savoir s'il est utile, c'est tout. J'aimerais qu'un courageux membre de cette auguste maison me raconte sa journée-type. Parce qu'avec mes clichés et autres a priori, j'ai la nette impression qu'un sénateur, ça sert à lire des textes imbitables puis à se torcher dans les transports en commun.
Conclusion: la France serait-elle plus performante sans Sénat?
Baisers de la pine'up qui a un doute subsidiaire: à quoi sert l'ENA ?
Le Sénat a la même utilité que la Chambre des Lords chez les Anglais, aucune. On peut gloser à l'infini sur son mode de fonctionnement, qu'il peut corriger éventuellement des textes, qu'il est plus pondéré etc.., mais il ne sert plus à rien, . Il est la survivance de la chambre des Pairs de la Restauration et de la monarchie de Juillet. C'est un fossile de l'histoire et il est bon pour disparaître à un moment où des coupes budgétaires drastiques sont nécessaires.
Rédigé par : Le Nain | 26 septembre 2011 à 14:41
Je ne suis pas certaine que "coupes drastiques" soit un vocabulaire élyséen...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 26 septembre 2011 à 16:27
Bah, il faudra y venir, si ce n'est pas de gré, ce sera de force.
En ce moment, mon pessimisme est insondable, j'attends la chute finale dans un avenir très proche pendant que nous sommes noyés sous des futilités...
Rédigé par : Le Nain | 26 septembre 2011 à 17:28
Comme on est dans une crise économique de l'offre (trop chère), et pas de la demande, on en a pour longtemps. Mais je vais essayer de rester optimiste (sans excès)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 26 septembre 2011 à 17:50
A l'inverse de ton amie, combien de têtes-de-noeuds dans cette corporation ?
Pour les énarques j'en connais au moins deux qui ont coulé les boîtes qui leurs avaient été confiées en pleine forme économique ...
Un quidam se promenant en montagne croise un berger et son troupeau.
"- Oh là, manant, si je devine le nombre de tes moutons, m'en donneras-tu un ?
- C'est comme si c'était fait Messire !"
Coup d'oeil circulaire sur le troupeau, froncement des sourcils traduisant un intense calcul mental, puis:
"- 93
- Vous avez gagné Monseigneur, choisissez !"
Une fois choisi la bête, le pastre prend la parole:
"- Et si je dis votre profession, me rendez-vous ma bête ?
- Bien sûr !
- Alors j'ai gagné: énarque !
- Bravo, comment avez-vous deviné ?
- Facile, vous avez pris le chien ..."
Rédigé par : Dominique | 26 septembre 2011 à 22:12
Mon amie n'est pas énarque! Ouf :))
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 26 septembre 2011 à 23:31
Je t'avais demandé le lien pour joindre ton amie attachée parlementaire !...
Rédigé par : Dominique | 28 septembre 2011 à 01:58