La journée de la Femme commence bien pour nous, hein, Corinne ?
Je ne résiste pas à vous faire partager la critique d'Hervé Depoil :
Ce livre est un anti « Petits mouchoirs » incarné.
Oui, d’ailleurs, je n’en reviens toujours pas… Comment peut-on faire d’un film sur la médiocrité des sentiments un aussi grand succès populaire, porté aux nues par une génération entière de... trento-quarantenaires ? Cela restera un grand mystère cinématographique pour moi…
Alors, j’espère que ce livre de femmes et d’histoires de femmes, écrit à quatre mains, pour deux personnages… trouvera très vite le public qu'il mérite, et peut-être même un jour son adaptation sur grand écran. Car, à la différence du premier, au scénario aussi subtil qu’une invasion de tracto pelles Bouygues, cette histoire est une vraie réussite, dépeignant sans manichéisme et par toutes petites touches dans un subtil mélange de larmes et de rires, le cheminement chaotique de deux femmes prises dans la tourmente d’une vie fragilisée par un divorce.
"Que reste t’il de nos divorces ? ou le petit Elisabeth Kübler-Ross illustré n’est pourtant pas un livre anti-hommes « à charge », même si les petits travers et les grandes lâchetés masculines sont ici taillés en pièce avec délectation : « sa façon continuelle de se plaindre de tout est un bouclier pour se préserver d’être généreux… ».
Et les femmes n’y jouent d’ailleurs pas toujours leur meilleur rôle lorsqu'elles sont dépeintes par d'autres femmes en pleine souffrance : « soudées par leur névrose de réussite implacable, ces femmes ne dégagent ni cordialité, ni chaleur, ni curiosité… Elles glissent sur des rails vers un dénouement déjà écrit où l’on chercherait en vain la trace de leur désir." Les femmes, ce sont souvent les femmes qui en parlent le mieux. Une chose m'a marqué chez les personnages de Valérie et Corinne... chercher à être heureuses coûte que coûte leur permet de soulever des montagnes qu'elles ne pensent pas même être capables de regarder en face. Merci pour ce moment partagé.
Baisers de la pine'up qui est saisie d'un doute affreux... Quelle serait notre place dans l'ovni écrit par Depoil et Quenouille, la bien-aimée Encyclopédie du mauvais goût? (voir dans la rubrique "spé Depoil" la critique de cet opus implacable) Entre les tee-shirts Von Dutch, le tuning, les zizis sauteurs et les feux de l'Amour?
C'est plus qu'un roman, c'est la naissance d'un talent...
Rédigé par : twitter.com/Yannick_Comenge | 08 mars 2011 à 17:00
« sa façon continuelle de se plaindre de tout est un bouclier pour se préserver d’être généreux… ».
Ah merde...
Pas de doute possible : je suis un homme.
Rédigé par : aymeric | 08 mars 2011 à 17:37