L'idée intéressante était de rassembler 4 femmes qui possédaient chacune un morceau de nous-même.
Outre Carrie estampillée modeuse intello (enfin, intello, faut pas pousser), il y avait Charlotte la romantique, qui jouait fort mal mais on lui pardonnait
Miranda, la career woman qui a du coeur, personnage assez fin
et la mieux lotie, Samantha la nympho aux dialogues les plus drôles, portée par la meilleure comédienne
du lot.
La dernière saison s'achevait en feu d'artifice vestimentaire, la boucle était bouclée, nous laissions enfin ces dames heureuses dans leurs colifichets ruineux et nanties de maris cohérents.
Je me moque mais j'ai vraiment aimé, au delà des ratiocinations des pintades, un ton léger qui pouvait aborder les sujets graves (cancer, adoption, séparation) sans jamais tomber dans le pathos ou paraître à côté de la plaque. Ce qui n'est pas évident du tout.
La mauvaise idée fut d'en faire des suites filmées.
Toute fraîcheur a disparu. Les intrigues (le point faible de la série) se transforment en états d'âmes ridicules, accumulation de clichés avec néanmoins quelques bonnes trouvailles de dialogues, mais pas plus.
Les actrices ont pris 10 ans. On mesure, en regardant, consternés, le film Sex and the city 2 à quel point le diktat hollywoodien est implacable : j'ai lu ds un canard une critique qui éreintait l'âge des actrices : le problème n'est pas leur âge mais au contraire leur tragique ABSENCE D 'AGE. Les actrice sont figées dans un botox mortifère
Kim Catrall (Samantha) est un peu au dessus du lot mais pour le reste c'est un désastre. Entendons-nous : je ne critique pas les tenues hors de prix, les apparts sortis de AD, le paquet de fric que les actrices engloutissent, gourmandes, à chaque plan du film. Moi qui aime les comédies de Lubitsch ou Cukor, je n'ai jamais trouvé l'argent obscène à l'écran (ni dans la vie , sous certaines conditions...)
En revanche, avoir autant d'oseille et se saper aussi mal...
Un jour, un acteur vantait à Lubitsch le charme des Anglaises saines avec leur bonnes joues, leur absence de maquillage, leurs jupes en tweed rugueuses et leurs chemises à carreau non repassées. Ernst laissa tomber son cigare et s'exclama : "Mais qui feut de ça ???"
Pour reprendre Ernst : mais qui feut de ça ????
Baisers d'une pine'up qui préfère vivre à oilpé plutôt que sapée par Pat Field (la sympathique costumière du film)
C'est amusant de constater parfois un fil qui unit divers blogs :
"L'idée intéressante était de rassembler 4 femmes qui possédaient chacune un morceau de nous-même", dis-tu. GG parle des pseudos. Il y a peu de temps, j'ai lu quelque chose sur la schizophrénie, sur les avatars que peut prendre une blogueuse, parfois pour se montrer discrète mais aussi parce qu'ils correspondent à différentes facettes de sa personnalité. Y aurait-il donc quatre femmes en chacune d'entre nous ? Qu'en est-il des hommes ? J'ai un peu l'impression, là, de faire de la psychologie de comptoir, tant pis ! Il y a un truc à creuser, je crois.
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 03 juin 2010 à 16:26
Dans le prochain roman, je creuse un peu le sujet...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 03 juin 2010 à 17:05
Je n'ai pas vu cette série et ne le regrette point. Je serais plus un mélange de dinosaure et du hibou, avec une pincée de Gaston Lagaffe avec un coté d'âne.
J'ai plus de chance que vous aujourd'hui: jour férié ici, le dernier jusqu'au 15 aout.
Bonne journée
PS j'apprécie Katherine Hepburn (USA), Carol Drinkwater (GB), Marika Rökk (D) et Francoise Rosay (F - L'auberge rouge avec Fernadel). Là, je me régale avec Knok et Louis Jouvet.
Rédigé par : Helene | 03 juin 2010 à 18:28
Moi dans la psychologie de comptoir, ce que je préfère c'est le comptoir !...
Rédigé par : Dominique | 03 juin 2010 à 19:20
@dom, ne me tente pas : suis en période d'abstinence alcoolisée.
@Hélène : AAAHHH ! Enfin un sujet de mésentente ! La série (et non les films) est vraiment bien. En tout cas, ds les années 2000 c'était novateur et bien fichu. Cela donnait une assez bonne peinture de l'amitié entre femmes et surtout, surtout, pour les amoureux de NY, la cité-gigasse était fabuleusement filmée. Pour les actrices que tu cites : JE HAIS KATHARINE HEBURN. Je n'aime quasiment aucun de ses films, je la trouve prétentiarde, très haute société qui se la pète ss ses airs de garçon manqué, enfin, son jeu me porte sur les nerfs (cabotinage à tous les étages et charme anguleux de fausse laide qui au final se croit merveilleuse). Habillée pour l'été ? A toi la défense !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 03 juin 2010 à 19:31
@dom
On boit un verre?
J'en profiterai pour t'expliquer le principe du geek. ;-)
(Promis, je te l'expliquerai en vrai, mais dans un billet bien ficelé sur mon blog, semaine prochaine peut-être)
@Valérie
Il me tarde d'engloutir le prochain comme j'ai dévoré les précédents!
Rédigé par : Fredouat | 03 juin 2010 à 22:10
@Valérie: j'aime très peu les séries TV modernes. Là, j'ai un penchant pour les séries tel que "Pour l'amour du risque" ou "Le Gerfaut", "La Comtesse de Charny", "Columbo". Une des rares série récentes est "The Closer" parce que l'actrice principale est tellement chaotique qu'elle devient attachante comme Peter Falk alias Columbo.
Je trouve que c'est bien avoir quelques différences, sinon la vie serait tellement ennuyeuse.
Mais que veut dire" Habillée pour l'été ? A toi la défense!"?
Bonne journée
Rédigé par : Helene | 04 juin 2010 à 14:10
J'ai une passion pour Columbo (les vieux uniquement, à partir des années 80 cela devient n'importe quoi). Hélas, le conjoint n'aime pas du tout et pousse des soupirs méprisants quand j'arrive à en dénicher un sur une chaîne câblée... Sinon, "habillée pour l'été" (ou pour l'hiver) signifie que ma critique de l'actrice (Hepburn en l'occurrence) était violente, et qu'après mon côté "procureur", je te laissais la parole pour la Défense !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 04 juin 2010 à 14:18
@ FredCoton: boire un verre ? Pourquoi pas tu viens à Ouaga ?
Rédigé par : Dominique | 05 juin 2010 à 11:18
@ FredCoton: pour le verre j'ai le choix dans la date * ?
* Valérie celle-ci est connue car aussi fréquente qu'involontaire ...
Rédigé par : Dominique | 05 juin 2010 à 11:28
Dom : je suis désespérante ! (mais je vais essayer, ne dis rien). la seule contrepèterie que je comprenne : il fait beau et chaud. mon sang belge, sans doute
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 05 juin 2010 à 12:46
As-tu trouvé ?
Je ramasse les copies dans 2 heures.
Rédigé par : Dominique | 05 juin 2010 à 14:40
ça y est ! Minou minou, je suis pas si gueugueu
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 05 juin 2010 à 19:41
Bravo !
Hey, je veux pas de problème avec Ingalls ...
Rédigé par : Dominique | 05 juin 2010 à 20:53
T'inquiètes : il méprise mes amitiés virtuelles
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 06 juin 2010 à 01:06
Rectificatif : Ingalls est consterné par mon activité geek et surtout, surtout, ne VEUT PAS EN ENTENDRE PARLER. Il a une forme d'indulgence avec une pointe d'énervement, formulation plus juste
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 06 juin 2010 à 01:11
Ba en même temps, Ingalls, ça évoque plus le violon au coin de la cheminée que les piques spirituelles 2.0. :D
Rédigé par : Fredouat | 06 juin 2010 à 01:21
Fred : Ingalls est comme un frelon ; il sait tb transpercer -en fait ce surnom est idiot, il vient de son amour du bois et de sa capacité à couper des bûches si on le lui demande gentiment - (espérons que je n'ai pas fait de contrepèterie involontaire). il s'appelle François, bien joli prénom. Mais bon, Ingalls lui colle à présent à la peau !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 06 juin 2010 à 02:42
Je ne suis pas du tout séries, pas même un vieux Columbo, mais je n'ai tout de même pas pu, il y a 10 ans, passer à côté de Sex & the city, dont j'appréciais à l'occasion un certain piquant. Qui depuis s'est noyé dans le marketing, la bien-pensance, le Botox et les fringues de péripatéticiennes sur le retour.
J'ai boycotté le prémier cinémascope, inutile de dire que je ne me déplacerai pas davantage pour le second et que c'est parce que c'est toi que j'ai lu ce post, ailleurs, je prends la poudre d'escampette dès que j'aperçois l'ombre de SJP...
Rédigé par : Frieda l'écuyère | 06 juin 2010 à 16:40
Frieda : essaie Mad men ! (juste pour la mode)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 06 juin 2010 à 16:51