Il est une émission que je libelle d'office "trésor du PAF" : "recherche maison ou appartement" sur la 6 et sa version toute aussi savoureuse : "vend maison ou appartement".
Le présentateur ? Stéphane Plaza.
Un must, la télégénie absolue, le sourire vissé aux lèvres ambitieuses et le regard moitié roublard moitié "je vous aime". Une perfection, le vendeur idéal.
Commençons par "recherche appartement" : je ne sais qui s'occupe du casting, mais Stéphane a tj affaire avec la crème des emmerdeurs-emmerderesses. Se succèdent le chirurgien marseillais nouvellement remarié et sa jeune épouse très chiante qui ne veulent QUE tel arrondissement, le jeune étudiant bien sympa mais au budget de libellule, la famille bobo qui veut une maison AVEC jardin mais pas de zone pavillonnaire, please, etc, etc. A tous, sourire immarcescible, Stéphane promet "de se donner du mal" non sans prononcer la précaution oratoire récurrente : "C'est la CRISE, Magali, alors il serait peut-être plus raisonnable d'envisager d'aller plutôt à Mantes la Jolie qu'à Bougival..." Les plus touchantes : les mères divorcées affublées de gamines monstrueuses qui font la tronche pendant les visites et se battent à coup de mascara pour avoir la plus grande chambre : "maman a qu'à dormir là !" (là étant la souillarde). Et la mère, stoïque de rester mutique alors que j'aurais giflé ces pétasse devant les caméras en exigeant que ce ne soit pas coupé au montage. Les pères divorcés ne sont pas mal non plus (mais on sent les gamins plus froids, moins ignobles qu'avec mamounette). Au milieu de cette foule aussi rapace qu'exigeante, de temps à autre, un profil "bankable" émerge : la brave homme et sa femme qui ont économisé tte leur vie pour s'offrir le pavillon de leur rêves. Stéphane aussi ému que n'importe quel clampin (nous) va se démultiplier pour les satisfaire et lorsqu'il y arrive, champagne, larmes de Nadine et oeil embué de Raymond qu'on aime tant. Stéphane a son regard de cocker style "elle est pas belle la vie" ?
Avec Ingalls, on est déchaînés : en plus Ingalls qui n'est pas archi pr rien me souffle :" là, tss, mur humide : je suis sûr qu'il y a des remontées capillaires ds cette cuisine."
Et puis il y a la version "je vends mon bien". Changement de décor : on entre ds des maisons aux lourdes armoires Levitan, aux lambris de sarcophage, aux fils électriques apparents et Stéphane va déployer des trésors de diplomatie pour ne pas dire aux braves gens que leur déco est hideuse et qu'ils ne trouveront aucun client. Il arrive tj à ses fins ; bluffant. Après le passage de la tornade Stéphane le salon est blanc, l'armoire gris palombe, la suite parentale est kaki (très chic) ou prune ou chocolat (on est sur la chaîne damidesque) et pour environ 5000 euros (à ce stade, les vendeurs font un peu la tronche), le pavillon est devenu quasi trendy. "Tu vois Josyane, maintenant, un client peut se projeter dans cette pièce", assène Stéphane à une femme aux cheveux rouges toute déconfite. Le meilleur est pour la fin : la prise en main de Stéphane qui va coacher les "vendeurs". Bernadette parle trop. Sur la touche. C'est Gilbert son époux qui se débrouille le mieux. Et quand ENFIN la maison est vendue, tout le monde pleure.
Parfois la pine'up essuie une larme. Pour de vrai.
Il se prend des beignes, il tombe nez à nez avec des NAC (nouveaux animaux de compagnie), lui qui a déjà peur des chats..., il accumule les tours de reins et les sonneries de portable incongrues en plein tournage. Bref, c'est un digne et émouvant rejeton d'un Wallander de gouttière... à quand une 'tite idylle avec notre Valérie nationale ?
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Valérie... Damidot.........
Rédigé par : Cath | 30 mars 2010 à 20:22
Pourvu qu'il ne tombe pas sur Patrick Blanc !!!
Rédigé par : Caritate | 31 mars 2010 à 11:18
Patrick Blanc! Ses cheveux verts, ses ongles de vampire et ses murs végétaux qui pourrissent lentement en attendant les infiltrations de flotte ds les maisons... vite, Stéphane ! pars à l'assaut de Damidot !
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 31 mars 2010 à 11:50