ELLE/VPV. Affaire Dumay : les images qui mordent

Morale ou esthétique, il faut choisir : Le génie excuse-t-il tout ? 

D'où vient cette indulgence douteuse à l'égard des frasques de gens talentueux uniquement sous le prétexte qu'ils ont du talent ? Alors d'un côté, l'homme de la rue pédocidaire, c'est honteux, et de l'autre Mazneff / Tournier  c'est beau ? Pitié ! s'il y a un sujet sur lequel il faut avoir une rigueur et une vraie intransigeance, c'est bien sur les crimes d'enfance. ON NE TOUCHE PAS AUX ENFANTS, point barre !
et l'intelligensia parisienne qui va hurler à juste titre lorsqu'un membre de l'église commet ce crime se voile la face lorsqu'un artiste tient des propos pas clairs. Ca, c'est honteux.
C'est ce que j'appelle "l'esthétique de la turpitude". Et la dernière en date n'est pas des moindres.

Mossieur Resse dans son dernier article cite Spinoza : "le mot chien ne mord pas". 

Les images peuvent-elles mordre? A vous de juger.

Titres de certains quotidiens la semaine dernière : le directeur du conservatoire de danse et de musique de Paris (nommé par le ministre de la culture frédo Mitt à ce poste le 1er septembre 2009) Pascal Dumay, 53 ans a été arrêté pour téléchargement d'images pédosexuelles sur son ordi.

La police le fliquait depuis février. Inconséquence ministérielle d'une nomination sulfureuse ? Déjà, ça coince. Suite à l'arrestion le ministre lui retire tout de même  son poste (mais pas son salaire...).

Et avant-hier dans le Parisien : ledit Dumay est relâché en attendant la correctionnelle !

Les images incriminées montraient des enfants (garçons et filles) de 8 et 9 ans. Dans un premier temps M. Dumay a tout nié. Puis il a fini par avouer "qu'il n'avait pas conscience que derrière ces images, se cachaient des réseaux qui exploitent et violent des enfants". On croit rêver ! M. Dumay ne souffre pas, que je sache, de déficit mental. il a 53 ans, peut-être pas toutes ses dents mais une intelligence qui tient la route, je n'en doute pas.

Relaché... Et en plus il touche sa rémunération ! Alors quoi ? Réseau franc-mac ? Lobby artistico-pervers puissant ? J'ai le GERBILLON !

Pour un peu je donnerai la légion d'honneur à mr Bamberski qui a livré pieds et poings liés le meurtrier de sa fille aux flics.

En attendant la correctionnelle je suggère que le salaire de M. Dumay soit immédiatement reversé à une association luttant contre la pédosexualité.

Société, tu patines dans la semoule (et pas que dans le foot).

J'ai honte de mon pays mais je ne suis pas bleue de honte (cf Mossieur Resse) car la main de titi Henry ou les primes des footeux je dois dire que je m'en tape, mais alors complètement à l'aune d'une actualité pareille.

Mon jacques Duruy est un brave homme, je suis sûre que sur
ce sujet il serait d'accord avec moi.

Much ado about nothing ?
A vous d'en discuter. 

Comments

[Rédigé par : Cath]

Concernant Monsieur Dumay, c'est en effet fou ces gens qui ne comprennent pas les questions qu'on leur pose pourtant clairement et à voix forte.

Dernier en date, Monsieur Domenech qui n'avait pas compris, parlant de sa prime, qu'on parlait effectivement de sa prime et non de sa rémunération annuelle.

Mazette ! Mais que fait Sonotone ??? ;)

Concernant le Lemon Incest, j'ai tendance à modérer. Fille unique d'un papa et d'une maman adorés, en une époque où on ne voyait pas le mal partout et surtout là où il n'était pas, je me souviens de ces grasses matinées à me rouler avec eux dans leur lit. Je m'en souviens avec bonheur et aucune pensée n'a jamais traversé mon esprit ni le leur, pour autant que je sache.

Le seul fait d'écrire ceci peut passer pour courageux ou naïf, alors qu'il ne s'agit de rien d'autre que d'amour (et même pas fusionnel pour tout dire)...

De fait, je n'ai vu aucune provoc' chez Gainsbarre, qui pourtant nous avait habitué à ses mises en scène. Aimer ses gosses à la passion, tant mieux. Et la petite Charlotte va bien, merci pour elle.

[Rédigé par : Cath]

Concernant le "much ado..." ou beaucoup de bruit pour rien, ne crois tu pas, devant l'avalanche de polémiques et de débats à perdre haleine qu'il s'agit pour les médias de regagner, par ce biais, le terrain perdu sur tous les plans, dont l'internet, face aux innombrables preneurs de paroles (tels que nous et d'innombrables autres).

A ce titre "sortir" une nouvelle polémique tous les 3 jours environ permet pour eux de garder le manche et d'impulser la direction tout en multipliant les clics vers leurs sites, pourvoyeurs d'une jolie manne publicitaire.

C'est tout ce qu'on attend pas des médias, des "vrais" (je suis candide, je sais). C'est l'erreur dans laquelle ils tombent. Ben, faut bien vivre et à court terme. Et les vrais sujets, où sont-ils ?
(dans le magazine XXI, le Monde Diplo, ou autres ?)

[Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne]

Ma chère Cath, comme tj tu modères mes éclats. Avec raison. Moi aussi j'ai adoré les câlinous câlins (on était 4 et on se battait tous les dimanche matin pour avoir la meilleure place ds le lit conjugal) avec les parents. Pour la chanson, j'avoue, le titre me gêne terriblement. Il met justement un mot abhorré sur qq chose de sain. je me souviens (il ya un bail) dans notre Lagarde et Michard commun d'avoir lu le témoignage d'une jeune fille qui avait trouvé le courage de porter plainte contre son père ; elle racontait qu'avant de supporter son calvaire, il passait cette chanson, comme un avertissement. Ca m'a bcp marquée. Et puis j'ai tant vu autour de moi de personnes ravagées par des adultes alors qu'elle étaient gamin(e)s que sur ce sujet je suis très Boutin.
A croire que c'est atrocement banal, si l'on peut accoler les deux mots.
Ce qui n'a rien à voir avec l'éducation gainsbourienne j'en suis sûre, pour preuve, effectivement, notre Charlotte nationale resplendissante. C'est juste... ce titre qui me fiche la chair de poule. et tt ce qui va avec.

[Rédigé par : Franck Joucla Castillo Serrano Solana y Segura]

Tu as parfaitement raison : aucune mais aucune exception pour ces crimes et aucune indulgence pour ceux et celles dont la perversion alimente des réseaux aux bouts desquels des enfants sont violés, violé, violés, il faut le répéter, le redire et le crier, des enfants sont violés.
Cette participation passive au crime est tout aussi grave que le crime lui-même : on ne relâche pas un pédophile même s'il ne fait que se palucher devant son ordinateur.
Et le service public ne saurait stipendier de tels violeurs en puissance : entre caresser l'idée et caresser un enfant, il y a hélas une distance infime qui est très vite franchie !
Regarder ces vidéos c'est comme participer à une tournante dont la victime est un enfant : je suis radical, je suis totalement réac et j'assume.
Merci Valérie pour ta vigilance, merci de nous rappeler à l'ordre, pas l'ordre moral, mais à l'ordre des choses : on ne viole pas un enfant même du regard.

[Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne]

FJC with love, INDEFECTIBLE

[Rédigé par : Hervé]

Je vais faire court... Aucune tolérance dans mon esprit pour tous ceux qui sous couvert d'appartenir "au monde artistique" (j'ai toujours détesté cette expression et tout ce qu'elle représente)se permettent de "toucher les bords" en matière de déviances sexuelles.

Je suis fan inconditionnel de Gainsbourg, mais j'ai toujours détesté l'équivoque des paroles de sa chanson... et peut-être tout particulièrement parce que j'admire le reste de son répertoire.