blog de Valerie Pineau-Valencienne

Séduis-moi

Comme le proclame mon bienaimé PafauTaf, la vie est injuste. Et ça commence par les injustices physiques. Pourquoi Angelina Jolie et Brad Pitt sont-ils aussi canon, hein ?

Mais si Dame Nature a été oublieuse, enfant ingrat, ne désespère pas : il reste une arme aussi puissante que dangereuse qui s'appelle la séduction. Et coup de bol, on peut la choper en vol car elle n'est pas innée. La séduction, cela se pense, cela se VEUT.

Souvent les hommes laids éprouvent une trouble tendresse pour leurs très beaux confrères, aveugles qu'ils sont devant leur propre image. Les femmes sont plus malignes et savent un peu mieux à quel point un regard, une voix ou une posture peut écraser la finesse des traits.

Chez les femmes, la quintessence de la machine à séduire est Marilyn: elle pouvait marcher dans la rue sans qu'on la reconnaisse et avait parfaitement compris qu'un charisme se provoque. Je me souviens du témoignage d'un de ses potes qui avait assisté à une de ses métamorphoses: elle avait besoin d'une demi-heure de concentration devant son miroir, et petit à petit naissait la femme irrésistible.
Qu'on ne me dise pas que c'est une façon de tortiller du derrière ou  minauder, c'est au contraire un truc bizarre qui part du cerveau. 

Précision : la séduction n'a rien à voir avec l'allure, la classe, l'élégance. Il faut même posséder une certaine dose de vulgarité pour séduire. La séduction est un savant mélange aristo/blaireau ou nonne/pétasse.

Équation de la séduction : VOLONTÉ + SIMPLICITÉ + SENS DU CLINQUANT = PANACHE.

Mais attention, enfant ingrat : la séduction à haute dose peut être mortelle. Il faut l'utiliser avec économie.

Baisers de la pine'up qui sait qu'avec une tenue de veuve sicilienne on doit se maquiller comme un camion volé

ps : en politique, rares sont finalement les géniaux séducteurs. Je n'en vois qu'un seul...

Spé séries TV

J'avais du retard, c'est vrai. Mais pourquoi, pourquoi pareille boulimie de séries télé? je me suis mangé en l'espace d'un mois la totalité des Soprano, la dernière saison Desperate, celle de Mad Men et j'attaque (ou plutôt NOUS attaquons) Les Tudor. Et le constat est : alors que je me transforme en Torquemada ciné dès qu'un film dure plus de 2 heures, affirmant que le metteur en scène doit savoir COUPER et RYTHMER son propos, je reste paralysée devant la télé, proie consentante capable d'avaler 6 HEURES NON STOP de séries. WHY?

Pour les Soprano,  comme pour toute série US qui se respecte les 3 premières saisons sont les meilleures; les dernières sont à chier. A Fred : regarde juste la première saison, le reste n'a que peu d'intérêt - on veut comme des idiots aller jusqu'au bout alors que la fin n'existe pas. Coquetterie ou flemme des scénaristes, la conclusion est tellement ouverte que j'appelle ça du foutage de gueule. Même l'impérial James Gandolfini, qui campe Tony Soprano avec ce qui faut de vulgarité pour être un séducteur digne de ce nom, n' y croit plus. A la fin,  il semble pétrifié par le dédain qu'il éprouve pour son personnage.

Avec Ingalls, on était outrés : avoir passé des soirées entières à échafauder le final pour des nèfles...

Passons à Desperate : La saison 7 est LA saison de Susan
les autres -hormis Gabrielle- sont inexistantes et Bree, qui tenait largement le haut du pavé question dialogues et personnalité dans les autres saisons, fait ici figure de grande oubliée. Même constat pour Lynette, autre personnage phare curieusement désincarné.  Les ressorts sont usés - toujours identiques, comme dans 24h- mais on veut quand même arriver au bout, quitte à ralocher sur les faiblesses finales. 

Je redis ce que je pense au sujet de la construction aussi bien littéraire que cinématographique chez les Anglo-saxons : les débuts sont infiniment supérieurs aux fins.  

Pour Mad Men saison 4 : la série est sauvée par le chef-op qui donne un éclairage extraordinaire à des acteurs corrects, mais pas renversants. Là encore l'intrigue s'est mécanisée et a perdu sa capacité d'étonnement. L'émotion (qui affleure de plus en plus rarement) est insufflée par les enfants Draper, surtout par la petite fille, bouleversante.

Dernier virage : avec Ingalls, nous venons de commencer Les Tudor. Comme on connait l'histoire, pas de surprises scénaristiques!

Verdict de départ : Jonathan Rhys Meyer campe un Henry VIII sexy comme le King époque Sam Phillips, l'actrice qui joue Ann Boleyn ressemble au portrait original de façon saisissante (mi-classe mi-cochonnette), François 1er est trop beau - mais ce n'est pas une frenchie qui s'en plaindra - et Mary, sœur d'Henry VIII, a la plus belle robe du monde (rose thé).Pour l'instant, mention spéciale à Thomas Wolsey, fantastique de jésuitisme, et au père Boleyn, maquereau à la vilénie entêtante.

Baisers de la pine'up repartie dans les rails des intrigues qui se répètent selon le tempo de la VIE

Pentecote jazz

Il y a un poster que j'adore et qui trône dans mon couloir : celui-ci
Le gratin du jazz réuni à Harlem en 1958  (on le trouve sur le site All posters, bien plus intéressant que Yellocorner et ses inévitables clichés Gainsbourg dans sa baignoire- un truc aussi rebattu que les gratte-ciels de NY dans les salons néo-blaireaux).

Je suis nulle en jazz, nulle en NOMS d'artistes de jazz, mais cette femme est si belle...
D'ailleurs, qui est-ce ?

Baisers de la pine'up qui a reçu l'Esprit Saint

Comme un Lego (Fallingwater)

Voici le dernier chef d'œuvre d'Ingalls, construit avec l'aide active d'Ingalls junior et de pine'up's son:

phase 1

phase 2

Phase 3

Fini

Juniors : "Elle est super bien intégrée dans la nature..."

Ingalls : " A tel point qu'on a l'impression que la nature est venue compléter la maison."

Pensant à ses propres réalisations, Ingalls murmure : "Peut-être qu'un jour on parlera de la 'maison Ingalls'" (ouais ouais t'as le droit d'y croire)

Baisers de la pine'up façon Bashung (ou Manset)

Dernières trouvailles à Monop'

Ma fierté d'être française se résume à peu de choses : être accro à Monoprix

Dans les derniers arrivages
je salive devant et aussi
et encore   et toujours
c'est-à-dire le travail de
Dans mon panier je sélectionne également
et pour les crachins bretons

Mais je suis une misérable! c'est presque la FÊTE DES PÈRES et je dépense sans compter pour moi!

Pour les mâles, mes choix
avec ça en dessous
et pour habiller les calouses
+ une "spé Ingalls"

Baisers de la pine'up qui vous propose pour la route son coup de cœur déco dudit Monop'

Brigitte Lahaie, une femme harmonieuse

Depuis la veille au soir je traquais. Un trac habituel, celui qui m'étreint à chaque fois que je dois prendre la parole en public. Pour moi, trouver le juste ton nécessite me mettre la rate au court bouillon avant le grand oral. Quand je vais à une émission sans l'avoir mentalement préparée, je bafouille. C'est donc toute fébrile, serrant une feuille de papier sur laquelle j'avais jeté quelques phrases  - je n'en utiliserai aucune au cours de l'émission - que je suis arrivée au studio de RMC.

14 h 45. Je regarde mon portable: deux textos d'encouragement, ceux de Marie-Laure et de Rachida.

Une jeune fille m'accueille, visage très fin et frange soulignant un regard rieur: Émilie, une des assistantes de Brigitte. Elle m'installe dans la partie technique du studio tandis que Brigitte termine la première partie de son émission. Trois techniciens s'affairent devant un matériel de pilote de ligne et soupèsent les futures interventions des auditeurs. J'essaie de sortir une ou deux blagues, mais ma voix ne m'obéit pas: je chuchote comme une aphone! J'ai l'œil fixé sur le minuteur. On lance les infos puis à l'annonce de la pub, Émilie m'invite à entrer dans la pièce.

Brigitte ôte son casque, secoue sa crinière blonde. Elle plante ses yeux dans les miens et m'accueille d'un "bonjour" calme et fatigué. Je balbutie un gargouillis de politesse pitoyable. Mon premier sentiment : elle possède quelque chose d'assez unique qui la rend impressionnante; elle arrive à être empathique tout en gardant une distance importante. Je perçois une forme d'autorité naturelle, une personnalité qui n'a pas besoin de crier pour se faire obéir. J'avais lu dans une de ses interviews qu'elle est  bonne cavalière: je le crois volontiers tant elle dégage une grâce instinctive, superbe et sans fioritures. Elle est très, très jolie. Sans aucun effort, si ce n'est celui de "se tenir". Sa posture est belle, buste toujours droit en dépit de la lassitude des heures d'antenne.

Elle ne ressemble à personne sans être pour autant rebelle.

Intuitivement je me calque sur son ton; j'ai compris qu'il n'y aura pas de fausse note, qu'elle donne le la et qu'il faut faire confiance à son sens de l''harmonie.

Harmonie, c'est le mot: Brigitte Lahaie est une femme parfaitement harmonieuse. Elle n'est pas dans la séduction, dans le trop ou pas assez - elle est à l'image de son physique. C'est-à-dire économe de son charme. Et c'est parce qu'elle le maîtrise très bien que ce fameux charme la nimbe en quasi permanence.

L'émission : la voilà

Lorsqu'elle écoutait les auditeurs, nous nous regardions, unies par une même concentration. Nous avons d'ailleurs tiqué au même instant à une phrase lâchée par l'un des deux hommes.

Après, un silence assez long s'est établi, comme une connexion qui brusquement grésille. Puis elle m'a posé une question à laquelle je ne réponds  jamais. Mais  je savais que je pouvais lui en parler. Nous avons brièvement évoqué nos vies avant qu'elle reprenne la suite de son émission.

Je me suis éclipsée non sans lui avoir laissé un mot de remerciement.

Le soir-même elle m'envoyait un texto très gentil.

Baisers de la pine'up qui aimerait compter Brigitte Lahaie au nombre de ses amies

 

Une femme de parole

Je l'ai rencontrée il y a une quinzaine de jours, à une signature. Elle a été merveilleuse. Demain, serai en direct sur RMC de 15h à 15h30 à l'émission "Lahaie, l'amour et vous".

Si j'ai le trac? Oui.

Ce sont souvent les femmes qui m'ont aidée dans la vie professionnelle, c'est vrai.

Ça continue à l'être. J'ai donc réussi ma vie.

Baisers de la pine'up qui pense que La Lahaie est une sacrée femme

 

不錯，真運氣 Li Na et autres histoires

Je n'ai vu qu'en partie la finale féminine de Roland Garros ; je nettoyais le frigo tandis qu'Ingalls passait la serpillère - des progrès du féminisme dans notre beau pays. Mais, bercée par le français parfait de l'ambassadeur de Chine, j'ai réalisé un truc énorme : 400 000 Chinois étaient devant leur poste de télé. 400 000... Le chiffre m'a laissée rêveuse. Le dragon étant bien réveillé et envahissant sans bruit la planète, penchons-nous sur son émancipation. Le divorce a augmenté de 20 % dans l'Empire du Milieu.

Le progrès social commençant par l'indépendance des fesses, Que reste-t-il de nos divorces? peut faire un carton là-bas (que fait mon éditeur???).

Chère Li Na qui vous plaignez des ronflements de votre mari, je vous offre une solution radicale: ceci

Bien sûr, quelques passages méritent censure comme celui de "la moustache", cependant si vous arrivez à l'imposez je partage les gains avec vous (400 000: 2 = 200 000 €)

Avec des stats pareilles étonnez-vous que j'aie souhaité la défaite de l'Italienne, à moins que les éditions Einaudi me signent le Contrat du Siècle. Quoi? je la joue perso? pas du tout, je suis solidaire de mes consœurs, c'est tout.

Baisers de la pine'up qui laisse à ses amis blogueurs la lourde tâche de résumer la finale masculine et en cerise sur le gâteau, de commenter ad nauseum l'affaire DSK

Ps: chère Li Na, pour les twitts racistes et misogynes sur la toile, ne vous inquiétez pas, j'ai les noms... je vous les livre en prime avec notre petit engagement à venir. J'espère que vous avez aimé ma dédicace. 后会有期。 championne de l'année!

Douces BD

Le soleil appelle l'enfance : j'ai passé l'Ascension à régresser ; pas vraiment régresser, plutôt lire des BD.

Celle de mon pote cosnois Christian Flamand :

On a formé une belle brochette avec Flamand, Marielle et Niedo. Christian parlait avec son jeune public d'une manière simple et très jolie, racontant sa bd autobiographique Quand je serai grand ou comment un petit garçon parachuté dans l'Auxerrois à l'aube des années 60 se prend à rêver de devenir dessinateur.
Le scénario fourmille de poésie, évitant le piège de la nostalgie pesante. Les gags "tombent" bien. L'intrigue est attendrissante, jamais mièvre. La fratrie est très bien évoquée. Un livre à conseiller à Olivier Marone qui doit de toute urgence contacter ce dessinateur pour son blog (à propos, Olivier, redonne-moi l'info pour y ajouter ma patte).

Basculons dans le fou-rire et là, un Titeuf s'impose...  A ceux qui trouvent qu'il n'y pas assez d'inventivité dans le français moderne, la réponse est là 
Titeuf, c'est aussi drôle que du Dard.

Baisers de la pine'up en pleine crise de narcissisme aigu après avoir vu sur la vitrine d'un buraliste sa binette exposée à côté de celle de Daniel Vaillant. Si c'est pas la gloire...

Ps : la Ingalls team intente un procès à Truffaut pour lui avoir vendu un cyprès qui dépérit façon épi de Titeuf; remboursez !

 Bon ben c'est pô tout ça, j'ai un frigo à nettoyer