blog de Valerie Pineau-Valencienne

Lady Diana

"J'aime la vulgarité si elle a de la vitalité. Un peu de mauvais goût, c'est comme une pincée de paprika. On a tous besoin d'une pincée de mauvais goût. C'est vigoureux, c'est sain, c'est physique. Je suis uniquement contre l'absence de goût."

Une femme qui prononce ce genre d'aphorisme est admirable. Dame Vreeland est une de mes héroïnes, elle qui disait aussi : "L'élégance n'a rien à voir avec le fait d'être bien ou mal habillée. L'élégance, c'est le refus."

Baisers de la pine'up Vogue vintage 

YSL

A l'heure de la semaine de la mode (je ne refuse pas l'anglicisme, mais fashion week résonne à mes oreilles comme un postillon), souvenir de celui qui fut un immense choc visuel pour moi.   

Baisers de la pine'up ma plus belle histoire de mode, c'est lui 

ps : suis submergée par une excessive émotion lorsque je regarde le final de ce défilé-rétrospective 

Association de couleurs

Signée Carolina Herrera collection 2009... 

Baisers de la pine'up fascinée

Il était une fois le bon marché /2

Entrez donc au royaume de la tentation, mesdames de Boves, Marty et autres Desforges...   Et levez les yeux, le spectacle est autant dans les légos des vitrines que dans les suspensions 
féériques. Une foule silencieuse observe avec avidité le déploiement d'une marchandise d'exception:
 

Les marques ont joué le jeu et ont créé pour l'occasion des sacs, pulls, robes inspirées par les graphismes emblématiques du Bon Marché 

Non, je n'ai pas fait ma Mme Marty. J'ai été fort raisonnable, nom d'une guimauve : La boîte de nounours et le cahier grand format ont suffi à mon bonheur. 

Baisers de la pine'up au bord de l'indigestion (oh! plus de nounours! mais je garde la boîte)

La bourgeoise boulonnaise

que je suis aime s'habiller en ses murs. Ma September issue dans cette bonne ville oscille entre plusieurs lieux: GAP, Lacoste, Elles et Le mouton chic. 

Les collections GAP se suivent et recèlent depuis un ou deux ans des trésors d'élégance.   vous pouvez trouver encore au rayon "fin de série" du magasin boulonnais ces sandales qui sont aussi confortables que d'une épure digne d'Hermès. 

Pour la nouvelle collection, la pine'up oeil de lynx a jeté son dévolu sur   ce blouson de motarde qui ne brille pas et ne sent pas la chèvre,  cette silhouette que j'adore, tant au niveau des couleurs que du pull col en V
   ce pull doux qui pourrait être du Jil Sander
Quoi? Comment? vous n'habitez pas Boulogne? 

Bonne rentrée aux femmes élégantes, c'était en direct de "Jour de Boulogne", la ville des braves gens (hu hu tonton Marcel)

Les vacances s'éloignent, l'urbaine vous salue bien 

Le plus beau des cabans

Celui-là

Baisers de la pine'up qui préfère se protéger dès maintenant des tempêtes à venir

Où il est encore question de cygnes

Les Holly de Breakfast at Tiffany's formaient une confrérie autour de Capote. Il les aimait riches, névrosées et parfaites. Ces femmes qu'il a vénérées pour mieux un jour les trahir possédaient cet instinct de maîtrise, ce chic mythique qui n'est à mon sens que l'apanage de certaines Américaines. Elles ne descendent pas d'une noblesse qui se perd dans la nuit des temps. Elles sont le fruit d'un pays jeune qui recrée à sa façon les règles de l'Ancien monde. Les cygnes de Capote, nées dans les années 1915/1920,  avaient une élégance qui reste totalement moderne. Elles ont échappé à l'académisme, au ringard marqué du démodé. Il y eut Slim Keith, et sa patte sportive racée 

Cigarette aux lèvres, qui les emportera toutes, Slim et les autres épouseront des hommes brillants, souvent des metteurs en scène, des producteurs ou de grands acteurs qui les feront vivre de l'autre côté du miroir. Elles avaient le génie de l'apparence. Elles l'ont durement payé. 

Babe Paley, la sans défauts. Tout le monde la copiait. Il suffisait qu'elle noue un foulard à son sac et la mode était lancée

Babe, qui a planifié sa vie, mais aussi sa mort: atteinte par un cancer au poumon en 74, elle passa les 4 dernières années de sa vie à emballer soigneusement tout ce qu'elle possédait pour le donner à sa famille et à ses amis. Elle alla même jusqu'à dicter le menu de ses funérailles, les vins, le gâteau... Son élégance était plus ténébreuse que solaire.

C.Z. Guest, la blondeur délicate, la seule a avoir un jour échappé au corset du maintien

 C.Z qui a vieilli "normalement", quittant son armure et sa superbe pour apparaitre joyeuse, épaissie et pleine de vie. 

Enfin Carole Grâce, la femme de Walter Matthau, la dernière du club des "Holly"... 

Au pays du rock'n'roll, cette phrase vous allait comme un gant, mes chers cygnes :

"...être américain (à la différence d'être anglais, français, ou quoi que ce soit d'autre) consiste précisément à s'inventer un destin plutôt qu'à l'hériter, puisque nous avons toujours été, dans la mesure où nous sommes américains, habitants non pas de l'histoire, mais du mythe" (Leslie Fielder)

Baisers de la pin'up hantée par les US, d'Elvis à Joyce Carol Oates, de Marilyn à Eastwood, de Preminger à Ellroy

La splendeur passée des cygnes américains

Truman Capote était un méchant homme. Mais pour dénicher les beautés de la haute société new yorkaise, il fut inégalable. Il a collectionné les trophées fragiles de la jet set des années 50. Deux lui ont servi de modèle pour Breakfast at Tiffany. Voici la première : 

Elle naquit en 1924. Elle eut une enfance aussi fortunée qu'effroyable. Dans ses yeux, une tristesse qu'elle gardera. Mais qu'elle transformera en curiosité. Elle vit toujours.  Elle fut, dans les années 40/50/60 une des plus élégantes femmes du monde. 

Dans cette robe Mainbocher, photographiée par Avedon, elle est impressionnante de style. 

Baisers de la pine'up qui traque inlassablement le mélange vulnérabilité/inflexibilité. Le monde de Gloria Vanderbilt n'existe plus; elle en fut la dernière icône. 

Ps : demain, je vous montrerai l'autre cygne de Capote

Des bigoudis comme s'il en pleuvait

Victoire, j'ai enfin une crinière digne de ce nom: voltigeant sur les épaules, d'un châtain d'origine à peine clairsemé de fils poudrés. La grande affaire du jour: aller chez le coiffeur pour un bushing qui ne sera pas un luxe. Mais un piège m'attend, celui de voir mon cher figaro virevolter autour de moi en me sifflant à l'oreille:

- On fait quelque chose de naturel pine'up, hein? Pas de casque, pas de grosses boucles de dadame! 

Eh bien si, cher Sacha, je veux des grosses boucles de dadame. j'en ai assez de cet adage "pour qu'un brushing soit réussi il ne faut pas que cela se voit". j'en ai assez de sortir dépenaillée de chez le coiffeur pour faire aussi souillon que lorsque j'y était entrée. Je ne veux pas ressembler à un lévrier boulonnais grosses mèches blondes et cheveux hérissés façon poussin junkie. Je veux ça! 

Ou ça! 

C'est à dire une féminité qui s'approche du mi-temps de la vie. Je suis une dame, pas une vieille ado. Et qui dit nouvelle chevelure dit esprit Hitchcock qui veillera désormais sur ma perfection capillaire. 

A tes bigoudis et à ta laque, cher coiffeur de mon coeur. Redonne-moi un lustre suranné, un mystère quadragénaire ménopausé. 

Baisers de la pine'up qui a toujours considéré l'art de la coiffure comme un baume psychologique à bien des tourments

 

Marni chez H&M : question d'accessoire

Le luxe à petit prix n'est pas forcément beau et souvent les grands stylistes invités par H&M offrent de désolants modèles. La faute aux tissus bas de gamme et aux imprimés maison qui, du coup, fleurent l'originalité au rabais. 

Comme d'habitude, les accessoires, eux, méritent le détour

 

Baisers de la pine'up qui a fait chou blanc le jour J (à midi, plus rien), mais qui a réussi à négocier le collier rouge grâce à une amie commerçante... Il fera la paire avec le pendentif très pif gadget façon dent de Rahan signé Cavalli pour H&M, trophée que j'exhibe toutes canines dehors.