blog de Valerie Pineau-Valencienne

JO : échange "Equipe" ayant peu servi contre "ELLE" vintage

A mi- parcours des JO il était normal pour une pine'up avisée d'investir dans l'Equipe du samedi. Las ! En couverture, un pédé géant (mais pas Danois) : le rugbyman gallois Gareth Thomas, nu, l'air bovin et un scorpion tatoué à l'épaule qui nous annonce : "je suis fier de mon coming out". Merci mon gars. j'attendais les JO, pas une couv' digne de Têtu.
Et je vous passe l'interview (tout le monde s'en fout). Les jo, les jo ! il faut attendre la page 36 de l'Equipe Mag pour qu'on en parle. Bien... Une mise en avant de notre médaillé d'or Jason lamy Chappuis, champion olympique du petit tremplin (l'homme a l'air fort sympathique), suivi de, je vous le donne en mille : tout un reportage sur "la solide amitié qui lie Pierre Vaultier (éjecté du boardercross, voir note à ce sujet) et Florent Astier, son copain-malade-qui-aurait-tant-aimé-que-ce-dernier-lui-rapporte-une-médaille. A ce stade-là, je considère que : soit Gaultier et Astier sont gays  auquel cas le rédac-chef met sa tribu à l'honneur, soit les journalistes sont complètement supides. Du médaillé de bronze (FRANCAIS) de la discipline, Tony Ramouin, un gosse exquis, point d'interview encore moins de photos! L'Equipe, maso ? Passez-leur le fouet de ma part.

En revanche vous pouvez lire dans le Elle de cette semaine les trucs des stars pour avoir de beaux cheveux (mettre du talc, de la crème de beauté dans son shampoing ou même quelques gouttes de vinaigre blanc). Beaucoup plus passionnant.  Indication qui a son importance : ne faites surtout pas comme ma pomme qui avait essayé un intéressant mélange de banane pilée et de jaune d'oeuf pour avoir une crinière lustrée devant le fiancé (début de l'histoire il y a cinq ans). la banane refusait de partir au rinçage  et Ingalls m'avait demandé ce que j'avais ds les cheveux. Des crottes de nez séchées ? Merci, ELLE septembre 2005 !

Pour revenir aux héros du jours : j'ai décidé d'élargir mon esprit cocardier et de devenir FRANCHEMENT Européenne. Ca vaut le coup question médailles.

SuperG féminin : l'Autriche s'éveille en la présence d'Andrea Fischbacher
 qui décroche la première place, devant un bolide slovène et la Vonn qui écope d'un bronze de consolation. Bien fait, elle commençait m'exaspérer avec ses minauderies de miss Univers. A propos de minauderies, Mancuso (chic !) est dixième. Les commentaires sportifs étaient lamentables une fois de plus. Lindsay Vonn entame sa course ; au micro français : "quelle star! oui, oui ! 4 centièmes d'avance, Ah, il y a les skieuses et il y a Vonn, elle est bonne, Vonn ! la sublime Américaine est rentrée dans l'Histoire !" Le type, en état de priapisme douloureux, ne doit pas se rendre compte des inepties qu'il profère -enfin, je l'espère pour lui.

Au passage, qui donc serinera au journaleux de tous bord - Naulleau et Zemmour en tête - que le verbe "entrer" existe et qu'on entre dans l'Histoire, on Entre dans un livre et on Entre sur la piste de ski de fond. Débiles du poste, cessez de rentrer partout ! D'autre part, mes amis les commentateurs du ski alpin, une skieuse est courbatue et non "courbaturée" (entendu hier soir).

 Mais reprenons la course : l'Autrichienne (qui arrive après Vonn en ordre de départ)  n'a pas droit au traitement de faveur de la vamp du middle west : " Ah, elle est pas mal... la petite...Ah, ce n'est pas comme Vonn, elle se fait chahuter, c'est beau, c'est pas mal" ; temps de latence, le crétin découvre le temps intermédiaire fantastique de l'Autrichienne et réembraie : " c'est très bien, c'est excellent, elle fait la course du siècle !". Et à l'arrivée, pour qualifier l'heureuse gagnante : " elle est discrète, un petit gabarit, un lutin sympathique, une fille simple..." (en gros, un thon).

Chiennes de garde, réveillez-vous ; le combat n'est pas fini ( et Resse qui peut me lire !)

Pour terminer en beauté : le saut du grand tremplin qui voit la consécration de Simon Ammann, le Suisse des airs, 4 médailles olympiques au compteur
(on nous précise que cet elfe est à la limite du normal ; rendez-vous compte, ses parents N'ONT PAS LA TV !). Autre précision : les champions de saut à ski, ces grands types filiformes ont souvent  des pb d'anorexie : quel sport tendance !

les bonnes choses ayant une fin :

1/ je me casse demain en vacances.

2/ je ne suis pas seulement Française, je suis aussi Norvégienne, Suédoise, Allemande, Suisse, Autrichienne de garde (les autres pays européens sont moins olympiquement captivants) et je veux bien aussi être Slovène pour la belle médaille d'argent de la skieuse Tina Maze.

la pine'up vous sussure "Auf wiedersehen" et à dans une bonne semaine...

JO : s'habituer aux noms imprononçables

Eh oui mes amis : les grands champions de Vancouver ont tous des noms de cuisine IKEA.

Le super G masculin et la victoire d’un mélange Kurt Jurgens- Jean Dujardin, j’ai nommé le Norvégien Aksel Lund  Svindal.
Sa descente à tombeau ouvert fut aussi étincelante que ses quenottes à l’arrivée.

Une course réellement folle où le « beau ski » ne paie pas (voir notre Français Gauthier de Vaissière au style ravissant). Non ! No doubt ! il faut foncer tj plus vite, oser les déséquilibres, se mettre en danger et parfois, comme le malheureux Suédois, le payer d’une chute horrible que les régies ont repassée jusqu’à écœurement. Cher Patrick, j'espère que ton visage tuméfié retrouvera ses couleurs de naguère.

Svindal
ou la victoire d’un champion qui a lui aussi chuté lourdement l’année dernière (dos et fessiers ouverts, beurk) et qui récupère divinement.

Tout comme la Suédoise Pearson. Comment remonter sur ses skis après pareilles terreurs ?  Cela me bluffe. Un quart de ces chutes et j’abandonne tout !

Podium : 1/ Svindal. 2/ Bode Miller (USA), un ressuscité lui aussi.3/Andrew Weibrecht, Américain également comme son nom ne l’indique pas.

USA et Norvège, reines du ski alpin ; Autriche dans les choux, avec les Canadiens écrasés par l’enjeu national. A quand un nouvel Herman Maier (un monstre tyrolien du temps passé qui anéantissait tout le monde sur son passage) ? Les Italiens, pas terribles, avaient tous des noms germaniques. Cela n'a pas fonctionné, pas de Bomba dans l'air. Quant à nos coqs… Bilan décevant mais tout n’est pas fini.

Svindal éclatait d’une joie très golden boy à l’arrivée.1m95, 95 kg, un corps de rugbyman et un visage aryen barré par un sourire qui retrousse ses babines, une joie d’ogre rassasié. Un ogre fort séduisant (n’est-ce pas Nelson ?)  
  .

Côté filles, la Norvège continue avec sa veine indécente au 15 km ski de fond et la victoire d’une éternelle seconde, Marit Bjoergen.
15km en ½ heure. Au final elle n’avait même pas l’air crevé (même chose au sprint l’autre jour où elle arriva première et fringante ; moi, je trouve ça louche). Derrière elle  Suédoises et Slovènes s’écroulaient lourdement dans la neige, le palpitant au bord de l’infarctus. La première Française termina 19^e (mais elle n’était pas favorite, pas de larmes).

Que vous dire d’autre ? A présent, à chaque fois que j’entr’aperçois Nathalie Simon en duplex d’un trou perdu, je frémis : c’est signe que notre chouchou gaulois arrivera dans les limbes du classement.

Il manque à nos commentateurs le lyrisme ampoulé et sans grossièreté du regretté Léon.

Zitrone, mon chartiste mondain… Une perfection dans le genre.
" La popularité, c'est d'éternuer à l'écran et de recevoir le lendemain des centaines de cartes postales avec écrit : à vos souhaits".

A propos de Léon, je vais veiller pour le patinage cette nuit (Ingalls a une charrette ce soir, tant mieux) et espérer que notre adorable couple français, tj scandaleusement sous noté, montera sur le podium.

C’était la pine’up, à vous les studios ! (un p'it aquavit, Ingalls ?)

ps : celui qui trouve le prénom du skieur Aamodt recevra un tiroir de cuisine FAKTUM

JO : toujours la même chose, zzzzzzzzzzz

Oui, toujours la même chose : à chaque fois les Français, radieux, raflent dans les premiers jours de superbes médailles (souvent inattendues) et après une semaine de liesse, nous nous effondrons comme des flans. Les médaillés possibles craquent, la relève ne suit plus.

Tristesse devant les ratés d'un Joubert qui semble si fragile qu'on a envie de hurler à Didier Truquemuche, le président de la fédé,
qu'il pourrait avoir l'amertume plus discrète. Le voir s'exprimer comme un maquereau furieux m'a dégoûtée. Carton rouge à Candeloro, répugnant de faillotage en prenant parti pour le Commandeur tandis que Nelson, bon camarade,tentait courageusment de défendre l'enfant prodig(u)e.

Plus que la déconfiture de Joubert je retiendrai les règlements de compte d'une fédération qui mise tant sur une personne qu'elle en devient inhumaine. Lynchez en coeur le petit Joubert ! honte à Didier truquemuche, ancien patineur très moyen qui se remplit allègrement les poches depuis 10 ans sur le dos du gamin. 

quand on connait les vies de bagnards des patineurs, on éprouve une certaine peine à les voir lâchés ainsi.

Abandonne-les tous, Brian. Et pars parader aux trophées Lancôme/Mika and co où là, tu gagneras enfin un magot décent (et crois-moi, Truquemuche le sait !). 

Et le ski ? le combiné femmes a vu l'exploit de la suédoise Paerson
décrocher le bronze après s'être explosé le dos dans une chute spectaculaire la veille en descente. Son courage mérite l'or. Rubens blonde et combative, elle force mon admiration. Vonn dans les choux après une chute humiliante en slalom - elle s'est pris un piquet dans l'entrejambe, à mon avis son mari ne va pas faire la fête avant un certain temps ; pas grave, elle a eu l'or en descente et peut demander des milliards à CNN. Maria Riesch la longiligne Teutonne remporte logiquement l'or, devant l'exaspérante Julia Mancuso
qui prend la pose en bas des pistes comme si Play Boy allait lui proposer la double page du mois.

J'ai arrêté le half pipe, trop assommant.

Honneur au biathlon  : je suis devenue totalement addict à ses tétards tout en jambes, fusils dans le dos, tortues en quète d'une victoire dont le déroulement tient du polar.

Les yeux clignaient de fatigue à la fin d'une telle journée. J'aurais voulu écouter Roch Voisine
commenter le hockey mais je me suis endormie.

Ingalls m'a doucement portée vers le lit, (et il a du mérite : ses deux cuisses remplissent à peine celle d'une Anna Paerson) et s'est gentiment couché auprès de son baleineau favori.

la pine up vous salue en ce soleil printanier !

JO : Ingalls curling et môman pleure

Chers amis, suite de ces journées trépidantes qui entament sérieusement mon cerveau de pine'up.

Aujourd'hui, on commence par les larmes de môman ; son Brian Joubert est tombé !
Et sur un triple lutz ! Incompréhensible. Candeloro : "les noms en "r" sont tombés par terre "(rires gênés de Nelson qui s'arrache la moumoute hors écran). Enfer et Damnation, le Français, gris de fureur et de tristesse, s'enfonce dans les limbes du classement. Mais cessez vos sarcasmes  : môman a raison ! (Ingalls, lui a décidé de mépriser cette discipline ô combien passionnante et injuste). Oui, môman a RAISON. Ces patineurs mériteraient de gagner, mettons... le salaire d'un Thuram avant  la retraite (allez faire un tour sur le blog de Resse pour connaître ses tarifs). Car j'ai vu un documentaire sur la vie des patineurs et foi de pine'up, c'est un sport atroce. On est blessé en quasi permanence, profits : zéro ! Sauf lorsqu'on accède au paradis (les trophées Mika) mais ça, c'est le combat d'au bas mot dix ans (sans compter les juges russes, ignobles de favoritisme). Mileu glauque, gamins propulsés par des parents avides, entraîneuses aux méthodes de gestapistes... cauchemar. Espérons -oui, espérons- que le Poitevin se refera sur le programme long car comme l'a déclaré Philippe qui n'en rate pas une : "on mettra pas un tocard sur le podium !" (Nelson ne savait plus où se mettre et la brave Annick a enchaîné nerveusement sur les perfs d'un Japonais (ou Coréen) qui pourrait inquiéter le Russe grrrrrand favori. "Ah, Nelson, son tango m'a touchée au coeur ! " "ma chère Annick, je vois que vous avez un faible pour les asiatiques, hu hu hu". Candeloro, déchaîné : "il faut sauver le soldat Bryan" ! Nelson :" euh... elle est très bonne, mon cher Philippe !"

Gros morceau de la soirée : la descente féminine.
Là, on ne ricane plus. la piste est monstrueuse. 8 heures du soir ; je grille clopes sur clopes. Ma fille : "quand est-ce qu'on dîne ?"Moi : "Tais-toi et regarde !" les filles s'élancent comme des ferrari fragiles (pléonasme) et les commentaires sportifs sont précis. Des fusées, des folles furieuses qui dévalent une spirale verglacée en un temps d'environ 1 mn 50 là où, péniblement, je mettrais une bonne demi-heure. Nous avons des Françaises en jeu. Oui mais... ce ne sera pas leur journée. Les Américaines attaquent en souplesse et nous laissent loin derrière. la seule vraie chance française (Nathalie Simon, qui porte la poisse, est en duplex de Val d'isère : virez-la !!!!) chute stupidement 10 mètres après son départ. faute de quarts. A ce niveau-là, ce n'est plus la scoumoune c'est Bécassine au sports d'Hiver. faiblement, la commentatrice "croit savoir que machine truquemuche a mal aux genoux en ce moment". Ca me rappelle Yannick Noah, repêché après chaque défaite par Jean-Paul Loth (une flêche lui aussi) pour cause d'adducteurs défaillants.

 L'Américaine Lindsay Vonn, grande gagnante, est une beauté (le commentateur nous glisse qu'elle est mannequin maillot). la seconde aussi, dans un genre plus vulgos (tiare en plastique sur la tête à l'arrivée et lunettes-mouches très tape-à l'oeil). Enfin, une des dernières concurrentes (une Autrichienne terrible)  s'explose au final sous mes hurlements. Baoum. tout sur le dos. Mais plus de peur que de mal.

Allez, un petit coup de sprint féminin en ski de fond. La première (plutôt fringante, c'est louche) est  suédoise, je crois. la deuxième, une Polonaise, tombe carrément dans les pommes à l'arrivée. Même pas le temps de vomir dignement.

Et nous retrouvons, toujours aussi cerveau de bulot, nos amis du cross boarding. Je cite les  présentateurs, Chistian Choupin, Doriane Vidal et marie-Christelle car cette fine équipe qui ignore la syntaxe, c'est en effet du lourd. je vous épargnerai donc les desciptions du très ennuyeux "hallpipe" (un tunnel de neige où des surfeurs font les guignols) pour vous dire que Brice de Nice n'est pas une caricature : IL EXISTE ! "Ah, Mathieu déchire, il fait bien ses runs, il est parti goofy et retourne en regular, quel beau twistburnette  ! Ah, s'il était japonais, je dirait qu'il a été saké !"

A ce stade-là, j'arrête. Trop c'est trop.

je laisse Ingalls planté devant le curling où nous perdons (pour changer) contre de gros Anglais plus tout jeunes. Heureusement, France2 n'est pas en duplex avec ce petit village de la chatte perdue, haut lieu des espoirs français. Mais un grand merci à Wilfried Coulot, jeune commentateur tétanisé de timidité, qui souhaite plus de licenciés Français dans ce sport invraissemblable.

Un p'tit curling pour la route, mon Ingalls ? Et c'est parti pour les coups de balais !

JO : boarder cross, les sangliers avaient mangé des cochonneries

Et toujours la pine'up au départ, les yeux rivés sur l'écran noir de ses nuits blanches avec un Ingalls qui vibre à l'unisson (ou presque). Nous étions ce soir devant, tiens-je moi bien, un sport à haut suspense : le boarder cross.
Explication pour les novices : 4 cross boarders (surfeurs des neiges) s'élancent sur une piste bourrée de bosses et de tremplins. On ne garde que les 2 premiers. Au bout d'une dizaine de descentes, il en reste 4 pour l'ultime  duel (les autres ont droit à une petite finale "pour l'honneur".)

Préliminaires : les présentateurs surexcités nous annoncent "une ambiance de folie" ; traduire : "une chance de médaille". Une pauvre fille nommée "Marie-Christelle" (un beau prénom d'épileuse) commente avec son collègue Christian l'extraordinaire fraternité de la glorieuse équipe de France avec, en duplex de Saint-Lary(Pyrénées), bastion des frères Delerue (Paulo et Xavier)
et de Pierre Vaultier( la star gauloise du boarder) Nathalie Simon ! Vous ne rêvez pas ! cette malheureuse rescapée d'Intervilles sillonnera les stations de chez nous à chaque fois qu'un espoir local pointera son museau dans l'arène olympique. Cela ressemble à une sucette de consolation pour Nathalie tandis que Marie-Christelle pérore au micro canadien.  Donc, Nathalie Simon, dans la salle polyvalente François Mitterrand de Saint-Lary (je m'égare), entourée par une meute hurlante, nous précise qu'il y a bien une ambiance de feu devant l'écran géant ! Propulsée en gros plan, la (très) mignonne petite copine de Paul Delerue exhibe un sourire plein de dents. Ca y est ! heure fatidique ! Chrono en main et jappements des locaux en arrière son, voilà Paul Delerue et qq comparses étrangers (en gros : Canada, USA Italie) qui s'élancent sur la piste. Bing ! au 3e virage, le Français se vautre. La petite copine rit nerveusement. Paulo est out. Il n'a pas trop compris ce qui lui arrivait.  Interrogé par Marie-Christelle en bas de piste, le visage défait, il bégaie qu'il avait pourtant la vibe mais que bon, il comprendra plus tard. Rien à comprendre, pauv' nouille, t'es dans les choux. On repasse de Vancouver à Saint-Lary richement équipée en duplex pour l'occaze. Ils font tous la gueule sauf, curieusement, la petite copine qui sourit tj ;ce n'est pas ts les jours qu'elle passe à la télé et à mon avis, Paulo a du souci à se faire. Quelques minutes plus tard, c'est au tour du frérot Xavier de débouler avec ses rivaux. Saint-Lary retient son souffle... mais re boum ! Xavier, mu par un instinct télépathique, fait un roulé boulé qui l'éjecte aussi sec. la petite copine de Paulo sanglote à présent. Bizarre...

Marie-Christelle, très en verve, se précipite sur Xavier qui a l'air aussi ahuri que Paulo. Que s'est-il passé??? Ben non, lui non plus ne comprend pas, ses skis étaient bien fartés, il a lâché du lourd, il va réfléchir. "c'était ma descente, j' étais à fond dedans, une bonne mood".

Le commentateur Christian précise délicatement que pour dévaler des pistes pareilles, "il faut en avoir dans le caleçon". qq chose me dit que Xavier et Paulo manquent d'un je ne sais quoi de virilité. Mais tin tin tin, place à la star, Pierre Vaultier,
la terreur des Canadiens, craint par tout la génération des boarders ; une référence, donc. A Saint-Lary on reprend confiance. Et Pierre Vaultier s'élance à son tour, avec parmi ses rivaux un autre Français qui ne compte pas vraiment, un petit jeune d'Isola 2000 nommé Tony Ramoin...

Et là, sur la ligne d'arrivé, le choc ! Marie-Christelle s'étrangle dans son micro : le petit Ramoin 
s'est faufilé à la deuxième place derrière une fusée américaine, éliminant froidement le Vauthier, bon troisième. Marie-Christelle n'en peut mais. Son chouchou a été sabordé par un inconnu et France2 se demande pourquoi diable on n'a pas équipé Isola 2000 en duplex. Vaultier est en rage. Il crache au micro d'une Marie-Christelle muette de chagrin "qu' il y a eu des trucs bizarres, qu'il va régler des comptes". La belle famille des boarders français menace de se fissurer, Ingalls et moi sommes morts de rires tandis que Marie-Christelle, sans un mot de félicitation pour le jeune Tony qui est propulsé en finale, trouve toutes les circonstances atténuantes à son héros déchu : "Pierre est toujours un peu en dedans lors des grandes compétitions" (ça s'appelle un loser, ma grosse)," Pierre a été très marqué par le grave accident de ski dont a été victime son meilleur copain il y a 5 mois" (ça s'appelle un dépressif, ma grosse bis), et "la neige est trop molle". le pompon ! Pour recoller les morceaux, on passe le casque à un frère Delerue qui en profite pour dire que "Tony a des chances en finale, qu'il est frais, il est groovy, il n'a pas de pression ; il me ressemble" (en mieux, on espère). Côté duplex, France2, écoeurée, a plié bagage d'un Saint-Lary en déroute totale.

la finale, pour faire court, voit le jeune Tony décrocher le bronze, révélant un visage radieux et faunesque, un  Vincent Cassel en plus doux. les connauds de présentateurs n'ont pas eu le temps de faire volte-face, trop occupés à consoler leurs poulains éliminés qui se répandent dans le poste. Quand on dit que la France aime ses perdants, là, c'est peu de le dire ! Tony, belle vengeance, est accaparé par CNN. Bien fait ! Marie-Christelle réussit malgré tout, tel un Panzer, à s'approcher du gamin ébahi. Il est adorable, parle un français convenable, n'a ni "vibe", ni "goove", ni "fun". Il est heureux d'avoir remporté une médaille. Sobre et bien élevé. Tony Ramoin, mon héros du jour.
Rideau sur le boarder cross.

A présent nous avons droit à un résumé de la descente de ski alpin où les commentaires sont tout aussi hilarants : la chargée de micro explique que notre skieur français "a des difficultés d'équilibration" (il finit 7e, un truc qui plait à la France). Pour clore cette nuit inoubliable, un petit tour du côté du patinage de vitesse où Nelson Monfort s'extasie devant "la rrrrapidité de ce Polonais... comme il est cuissu !"

Mais là, Ingalls a dit stop. Il avait "la vibe" et c'était l'heure de farter son engin.

Mon médaillé d'or roupille, et moi, pine'up insomniaque,
je vous le dis : Ingalls n'a aucune difficulté d'équilibration. d'abord, le terrain n'était pas lourd. et les sangliers n'ont pas mangé de cochonneries

Les JO

Le froid m'ayant paralysée, blog en veilleuse. mais la pine'up s'éveille : les JO... Un moment à part.

Et pourtant... j'ai toujours suivi les principes churchilliens à la lettre : no sport ! (and Whisky). L'idée de faire du mal à mon corps... insupportable. Antimaso premier degré (j'ai réussi à me faire réformer de gym à l'école en simulant une crise d'épilepsie), je fais partie de la race des loukoums ambulants qui ne sont jamais plus heureux que plongés dans un bon bouquin, vautrés entre des coussins et un sandwich baguette craquante-beurre demi-sel à portée de main.

En revanche... j'adore regarder les grandes compètes. j'adore contempler les athlètes du biathlon gerber tripes et boyaux à l'arrivée d'une course d'agonie.
ET J'ADORE QUAND LA FRANCE GAGNE UNE MEDAILLE, même de bronze (merci la jolie Dorin ). En revanche, le Malouin prometteur ds la course de patins a été laminé par les Bataves.

Je vancouverise en quasi permanence, sous l'oeil mi attendri mi narquois d'un Ingalls qui tolère mon engouement sans le partager.

C'est pourquoi cette note sera courte. Monfort
et Holtz
m'appellent de leur joie stridente. Allez ! il faut soutenir les coqs ! Que m'importe que la presqu'ile au séquoias géants soit  désespérément printanière
alors qu'on pèle ici. la flamme olympique me galvanise, me rend stupide, chauvine et radioactive.

A la luge. Et à la mémoire du malheureux qui y a laissé sa vie.

Attendez mes prochains délires sur le patinage artistique. "Mais cette jeune fille est rrrrrravissante, mon cher philippe. AH quel malheur, Ming Lun  a chu sur son fameux quintuple lutz piqué... Quelle tristesse, mais quelle tristesse... enfin, cela fait bien l'affaire de notre Muriel Rémoulade nationale mais c'est dommage, mon cher Philippe. Regardez, elle sourit vaillamment, cette exquise Chinoise, alors qu'elle sait que la médaille est  en train de s'envoler... quel courage !"

la pine'up
a les nougats sur le canap' et coca zéro+nougatti : quel spectacle, mon cher Gérard !

Vive les journalistes !

Ah  ! le sens de la formule chez les Celtes... Merci Agnès pour ce rire grinçant
 

Le jour où j'ai buté dr House

Badoum badoum clame le poste : écarquillez vos mirettes, docteur House revient, saison 5 sur TF1 ! Et les quotidiens d'analyser le phénomène planétaire : SERIE LA PLUS REGARDEE AU MONDE !

La pin'up, intriguée, laisse Ingalls devant un repas froid (Ingalls ne supporte pas la vue d'une seringue) et, confiante devant un tel engouement, pénètre ds l'univers housien. 

épisode 1 : une secrétaire esclave de sa patronne impitoyable voit des petites bêtes partout, s'évanouit en pleine réunion et est hospitalisée d'urgence. Première vision du docteur : mal rasé, boitillant, manifestement furieux (contre qui ? contre quoi ?), lèvres minces bien crispées et groin qui se plisse sous l'effort (c'est si DUR d'être constamment en rogne).

une bombe type caucasienne prévient House de l'état critique de la pauvre patiente. "dégagez ! " vocifère-t-il, bien plus occupé à s'engueuler avec son seul ami, un psy qui veut démissionner (on le comprend). Long travelling qui découvre les internes à la botte du caractériel : un Noir, un Juif, un je dirais Pakistanais mâtiné de Sri Lanka et la bombette cyborg dont on apprend qu'elle est condamnée à moyen terme. Belle équipe. La dirlo de l'hosto (un sosie de Fabienne Servan Schreiber) passe ses journées et ses soirées à essayer de raccommoder House et le "copain" qui veut démissionner. Pendant ce temps, les internes s'échinent à guérir la malheureuse patiente. Ils l'opèrent. Elle est subclaquante. Oh ! elle est enceinte ! on l'avorte (sans trop lui demander son avis). Oh ! elle a de la fièvre ! un p'tit crabe ? allez hop, sous chimio ! Oh ! on a négligé une grosseur ds l'intestin grêle. on l'opère une deuxième fois, à vif car il y a un pb avec le chirurgien. Elle souffre comme une bête. A la fin de l'épisode : 1 : House arrache les feuilles de diagnostic de son équipe de nullos et décrète :" ce n'est qu'une lèpre dermique (faut-il rire ou pleurer ?)". 2 : son copain démissionne en lui envoyant ds les gencives : "considère que tu n'as plus d'ami. je ne sais pas du reste si tu as jamais mérité cette appellation". Bilan : il a ENCORE sauvé une vie et il est seul comme une merde.

Bon. les dialogues : pas drôles. les images : hémoglobine et bidoche + qualité  très médiocre (ah, mad men...) 

Persévérons, deuxième épisode... là, j'ai craqué : dès que j'ai vu son gros pif en action et entendu sa voix française (une calamité) envoyer des insultes à une épileptique, j'ai fait un acte fort : j'ai éteint la télé.

Ingalls est alors venu se lover contre moi et à nouveau, j'ai remercié le ciel de ne pas vivre avec qq'un qui se déteste tant qu'il ne peut aimer autrui.

j'ai laissé sur mon fb un commentaire assassin sur cette série.

Le lendemain, trois amies m'appelaient pr me dire que je n'avais rien compris, que House est un être complexe, qui souffre (depuis quand la souffrance est-elle une formule magique, un étendard à brandir en exigeance d'amour ou du moins, de respect ????) bref, un être fragile.

J'ai réalisé alors une chose essentielle : les êtes fragiles  m'ennuient à mourir.

Et je repense à la très belle phrase de mon Ingalls : "quand on a la chance d'être intelligent et en bonne santé, la forme n'est pas un luxe. "

Conclusion : j'avais une bonne vieille tendinite. Pour une fois je ne suis pas allée voir un médecin mais un chiropracteur japonais : un amour ! (je refile l'adresse aux coincés des lombaires et autres cervicales en déroute)

Baisers d'une pine'up guérie

Une nuit sur son épaule

Une envolée de cheveux blonds. une silhouette nerveuse et gracile. Une voix émouvante, capable de soubresauts, de tragique mélangé à la lumière ; une voix incandescente qui lorsqu'elle chante Berger, le transfigure. L'enfance sans problèmes a laissé son talent de mélodiste s'épanouir. Un album, Vancouver, que j'ai dû écouter au moins 10000 fois. Et maintenant... Un visage en carton, des cordes vocales abimées, les excès ont coûté cher. Consécration : la Sanson a eu droit à son documentaire il y a cinq ans : "la douceur du danger". Elle s'y montrait vive, honnête et debout. Apaisée ? On l'espère mais on sent chez elle une petite voix tenace qui murmure à son oreille : "et si je me mettais en en péril ? Là ? Maintenant ?" Sanson / Berger, les images de l'harmonie. Sanson / Stills, celles de sa nature profonde, même si l'union s'est achevée en duel au Colorado. 

Car si elle ne cesse de se réclamer de Berger, elle est rebelle façon Stills.

Est-elle venue à bout de tout, fait-elle son marché bio à Bougival ? Difficile à croire avec ce cheval de feu. Mais... Il reste sa majesté Sanson

Aller de ville en ville
Ça je l'ai bien connu
Je mène ma vie
Comme un radeau perdu
Les gens de la nuit
Sont toujours là quand il faut
Ils vous accueillent avec des rires et des bravos
Les vapeurs d'alcool
Ça je les connais bien
Les cheveux qui collent
Au front des musiciens
Et c'est difficile
Le choix d'une vie
Je rêve de choses dont j'ai réellement envie
Je chante dans le port de Vancouver
Je chante sur des souvenirs amers
Et je danse, je danse
C'est bien
Je n'vois jamais le matin
Et c'est bien
A midi je suis dans mon lit
Et je rêve de quelque chose
A minuit je suis dans la ville
Et je cherche quelque chose
Les randonnées folles
Ça je les connais bien
Les filles qui volent
Autour des musiciens
Les gens de la nuit
Sont toujours là quand il faut
Ils vous appellent
Avec des rires et des bravos
Le son du silence
Il faut l'avoir connu
J'appelle la chance
Qui n'est jamais venue
Et c'est difficile
Le choix d'une vie
Je rêve de choses
Dont j'ai réellement envie
Je chante dans le port de Vancouver
Je chante sur des souvenirs amers
Et je danse, je danse
C'est bien
Je n'vois jamais le matin
Je chante dans le port de Vancouver

Et je lance des menaces dans les airs
Et je danse, je danse
C'est bien
Je n'vois jamais le matin
Et c'est bien
A midi je suis dans mon lit
Et je rêve de quelque chose
A minuit je suis dans la ville
Et je cherche quelque chose

Bonne fête à ma chanteuse française favorite, bonne fête à l'Amoureuse.

C'était un peu pour Depoil et beaucoup pour moi.

Baiser de la pin'up
en cette journée de sainte Véronique

Hervé Depoil ? Un homme de goût

« CHRONOS BLUES » de Valérie Pineau-Valencienne

de Hervé le 31 Jan 2010, 15:14

Sur facebook, les amis de mes amis étant (par définition) mes amis, je me retrouve à lire il y a quelques temps les contributions drôles et inspirées d’une certaine Valérie. C’est ainsi que je découvre son blog d’humeur et d’humour, dont je vous ai déjà parlé… là http://pilpoildujour.free.fr/phpBB3/viewtopic.php?f=12&t=383

Évidemment, lorsqu’en feuilletant les bonnes pages du blog, je m’aperçois que la maitresse de maison vient de « commettre » un premier roman, je me précipite pour commander le dit livre chez nos amis agitateurs de talent.

« CHRONOS BLUES » est pour moi un livre TGV… Ce qui n’en fait en aucun cas un « roman de gare ». C’est simplement parce qu’il m’arrive parfois d’emporter avec moi dans un déplacement en train un livre que je ne repose pas à la descente du train (en attendant un autre moment propice à la lecture), mais que je continue quelque soit l’endroit ou je me trouve ensuite (métro, bureau (non, pas bureau...) etc… bref, jusqu'à ce qu’il soit achevé.

« CHRONOS BLUES » fait donc partie de ces livres que l’on ne repose pas une fois ouvert. C’est un livre qui se lit comme un bon scénario de film… qu’il deviendra je l’espère très vite. Animateur d'une célèbre émission télé, père aimant, ami fidèle et sincère, Jacques Dury a tout pour être heureux. Si ce n'est la dépression de son ex-femme, la crise d'adolescence de son fils, et la ride qu'il découvre sur son visage. Prêt à tout pour effacer les traces de l'âge, Jacques va se lancer dans une quête éperdue de sa jeunesse étiolée.

Qu’il est agréable de lire une histoire simple (je n’ai pas dit simpliste), racontée avec ce talent que je trouve si rare dans la littérature contemporaine, par un auteur qui semble uniquement centré sur la recherche de l’efficacité de son récit. Les tableaux s’enchaînent à l’image de la vie qui s’emballe quand tout part de travers dans l'existence d’un héros et de ses amis hier sous les feux de la rampe, et aujourd'hui aux abois face a la vieillesse qui pointe. Une galerie de « seconds rôles » savoureuse (hommes et femmes – mode d’emploi), croqués ou plutôt ciselés au scalpel chirurgical à l’aide de formules définitives et de mots justes et souvent très drôles.
Chaque lecteur peut à mon sens se raconter sa propre vision de l’histoire et se construire sa propre morale, et cela contribue beaucoup à l’intérêt du livre. J’imaginerais bien l’auteur débutant l’écriture de son livre comme une moquerie gentiment acerbe à destination de cette catégorie d’hommes d’argent et de pouvoir qui colmatent l’inéluctable avancée de la vieillesse par de pitoyables artifices (que seul l’argent permet)… Et puis j’imagine un auteur qui s’attache progressivement malgré leurs travers respectifs à chacun de ses personnages dont la seule motivation est en fait universelle puisqu’elle consiste à se raccrocher à la vie et au temps qui reste. Le deuil de la jeunesse qui s’en va et la fin qui s’approche amène chaque personne sur un chemin personnel auquel quiconque n’est réellement préparé et que chacun doit parcourir avec ses propres armes (forces et faiblesses) : déni, colère, négociation, dépression, acceptation… Pour réussir (ce qui est à mon sens le cas ici) un livre drôle et touchant à la fois sur cette thématique « du temps qui reste » sans en faire une histoire caricaturale, il faut posséder une bonne dose d’empathie et être capable de laisser une bonne place au doute dans sa propre vie.
Vivement « CHRONOS BLUES 2 », ou comment chaque protagoniste saura (ou ne saura pas) renaître de la hantise « du temps qui passe pour vivre pleinement « le temps qui reste ».
Livre commandable chez nos amis agitateurs de talent, là http://livre.fnac.com/a2697470/Valerie-Pineau-Valencienne-Chronos-blues?Mn=-1&Mu=-13&Ra=-1&To=0&from=1&Nu=1&Fr=0

 

 

Bon, ben oui. j'ai eu une nouvelle crise de narcissisme.